Si, pour vous, „ęa ne vient pas a cinq minutes“ (c’est a dire si vous n’etes pas a cinq minutes pres), nous pourrions longtemps encore disserter a ce sujet.
Le navetteur
Navetteur est un belgicisme. II s’agit d’une „personne qui fait la navette par un moyen de transport collectif ou personnel entre son domicile et son lieu de travail“. On essaiera cependant de bien prononcer [na-ve-teur] et pas [nav’teur]. 11 n’existe aucun equivalent en France.
De la caricole au waterzooi
La listę est longue des mots gourmands typiquement belges. Commenęons par les grands classiques. On sait que le chicon est l’“endive“. On sait que la fameuse caricole de Bruxelles est un „bigorneau“, que le filet d'Anvers est une viande de boeuf ou de cheval fumee et le filet americain „un steak tartare“.
11 ne s‘agit pas seulement des mots isoles mais toutes les parties du discours sont concernees par les belgicismes. Que ce soit au niveau de 1’article „il y a tout des crasses dans ce verre“ ce „tout des“ prend la place de 1’article indefini tout des crasses est dit pour „des crasses" ou de 1’adjectif : „ce petit bout de chique „crolle" mangeait des speculoos dans une jatte de cafe" Ce petit gamin boucle...; ou de la preposition: il est tombe „bas de" son velo au lieu de a bas de.
On parle de 1'assourdissement des sonores - lorsque les consonnes finales sont des sonores, il y a une tendance a relacher la vibration des cordes vocales. Et a produire donc la consonne sourde correspondante. (Trombe [ tromp'] dogue [ dok']).
On parle de 1'escamotage de consonne - lorsqu'un mot se termine par deux consonnes la seconde consonne est souvent escamontee (Table [ tap])
Puis il y a des mots de 1'ancien franęais qui survivent en Belgique (par exemple-entierete, endeans). On appelle ces mots belgicismes par archaisme.
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