La loi instaurant le prir unique du lłvrc contient des fallles. Par ezeraple dans le secteur scolalre ou les libraires sont fortement concurrences par les associa-tions de parents d'eleves ou d'ćtudiants qul pratiquent ud para commercialisme qui prend une eztenslon inquletunte et dangereuse pour les professionnels. Lirę a ce propos, page 3. rintervention faite par 1'Union des Libraires de France aupres du ministre de 1'Economie et des Finances, Jean Arthuis. En complćment, voici tout ce qu'il faut savoir sur les modalites d application de la loi et ce qui se pratique en France.
Associations de parents d'eleves, associations d'ótudlants : celles-cl trouvent, avec la vente de livres, le moyen de "tatrę
de iargent". Mais dans des conditions qul dśtoument l'esprit de la lol sur le prix unlque du livre et mettent en pórll les llbrairies.
La tofalitA des libraires en France, dans les villes de toutes lailles, se trouvent confrontós A des situa-iions difficiies du faii de l'aciiviia de reventes de livres scołaires el non scolaires par les asso-cialions de parents d‘AlAves • bourses aux livres neufs et d’occa-sion. locauon de livres par les associations d'Atudrants (corpo) comme les foyers sodo-Aducahfs.
Le rabais accordA A leurs adhArents esi gónAralemeni de 20%. ayanl oux-mdme achetA les iivres avec un rabais aliant de 22 % A 26%.
Par voie de presse locale el par tracls distn-buós. ces associations inviiont les acheleurs de livres A venir les rejomdre pour se foumir auprós d'elles. A des conditions tout A fait particuliAres. On peut trouver sur des tracls : *La majoration de 4% sur les achats d’occa-sion n aura pas lieu pour les adhArents A la FCPE*. II y a donc capa-citó pour des non-adhó-rents de passer par la bourse aux livres et de bAnAticier de la remise maximum sur les tivres neufs.
L‘ampleur du phAno-móne, rendu possible par 1‘absence de couts de fonctionnement de ces associations, entralne une menace trśs sórieuse pour la pArAnitA des librairies.
Dans certaines villes de France, II n’existe plus de libraires vendan( des llvres scolaires du fart de l'existence de bourses aux iivres. Mais ceux qui veulent mainte-nir une prAsence de ce type de llvres dans leurs magaslns pour des rai-sons de professionnalis-me. se voient concur-rencAs de telle faęon qu‘ils envisagent de supprimer ce rayon du fait d absence de renta-bllitA. Ceci entralne. de facto, des suppressions de poste da salariAs dans 1'entreprise donc des licenclements et une fragilitA accrue de la rentabilitA de la libraine.
Comment les libraires peuvenM!s rAsister A ce type de
concurrence • la vente de livres par les associations • auprAs d un pubłic dont un reprAsen-tant sur deux dAclare qu'il recherche le meilleur rapporl quall-tA/prix ? C‘est bien auiourd hui la question que pose la profession aux pouvoirs publics.