r REM IKRĘ PARTIE. GRAM MA1RE 169
Chez les Alt Merouel d'ailleurs, on emploie le verbe iii concur-remment avec la :
V V
Ula la i tantal, il se meurt.
Cette particule est particuliere au groupe zaian; les dialectes voisins, depuis les Beni Mtir jusqu'aux Ait Attab, emploient en edet (la, qu’on rencontre parfois par contamination dans les chants zaian. On latrouve cependanten Algerie dans le dialecte zouaoua, employee conCurremment avec da (pour Ha)1 :
« la ileddu a ezhel, ils se donnent en marchant des airs de fierte », — avec en renvoi : « la ileddu ou da ileddu; on emploie indideremment da et la pour indiquer le present >».
[Cf. aussi Boulifa, Pr 'aniere annće de kobyle, p. 186].
III. ra. — ra est usitee. h l’exclusion des deux autres :
1° Pour la nógation, se plaęant alors apres ul dont le / finał tombe habituellement : u ra ilsiiud, il ne chasse pas.
2° Devant le participe de la formę d’habitude :
is lila un ra iznuzan. elkellan ? Y a-t-il quelqu’un qui vende des etodes.
0
II ne faut pas confondre cette particule avec ra particule du futur misę pour Ha apres ma (v. n° 176). C’est pour evitcr cette confusion que les Zaian suppriment regulierement ra particule d'habitude apres ce meme pronom ma :
V
sal ma(j lasin errabuz, demande qui porte le souffiet. ma ra Tasin errabuz? Qui portera le souffiet?
Cette particule est caracteristique du groupe zaian-zemmour : dans ce dernier dialecte elle se presente sous la formę ha, en appli-cation de la regle du changement du r en h. Chez les Ait Sgou-gou, ce /• zaian revet une prononciation intermediaire entre/; et h (v. d’ailleurs n° 20) mais toutefois plus proche du /• que du h.
Les dialectes voisins n’ont pas de correspondant de cette parti-
i
cule : ils emploient selon le cas ar ou ilu.
ra est d’un emploi plus rare que ul et la, sauf les cas ou elle est usitee a l’exclusion des deux autres.
Suppression. — Les particules de la formę d’habitudese suppriment :
1. Hanoteau, Poesies ftopulaires de ta Kubylie du Djurdjura, p. 18.