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Toutefois, cette possibilitó est infirmće par les observation$ de Gene-vray & Bruneau (1938 c), portant sur plus de 500 souches indochinoises; ces auteurs ont rapportó ainsi leurs experience$ faites avec le milieu au lait:
«Toutes les souches etudiees font virer le lait tournesole a u rosę en 24 & 48 heures et le coagulent. Cette coagulation debute par la formation en surface <Fun veritable «chapeau»decoagulum qui apparalt souvent en 24 a 36 heures, puis $’epaissił lentement pour atteindre une ćpaisseur de 2 & 3 cm en 8 jours. Laisse a Tetuve le lait coagule en entier et le caillot se retracte plus o u moins, subissant parfois une leg£re digestion. II presente alors un aspect en mie de paiti.»
Schoffer (1895) a etudić $y$tematiquement la ąuestion de savoir $i la coagulation du lait par V. chołerae etait le resultat de la seule formation rapide d*acide, ou ćtait partiellement ou totalement due k Faction plus lente d*un ferment analogue a la presure, enzyme qui, selon Fokker (1892), aurait ete produit par les vibrions choieriąues. Schoffer a fait des essais paraMes avec des echantillons de lait temoins, additionnes seulement d’acide lactiąue a des concentrations variable$, et avec des ćchantillons analogues dans lesąuels il cultivait le vibrion choleriąue; il a constate ainsi que ces microbes pouvaient coaguler le lait a des degres d’aciditć beaucoup plus faibles que Fon aurait pu s’y attendre d’apres les tests faits avec Facide lactiąue seul. L/action d’un ferment semblait donc predominante sition exclusive, dans le processus le plus souvent lent de la coagulation provoquee par le vibrion choleriąue. Ayant fait, k la meme epoque, sept series succes-sives de tests avec differentes sortes de lait, Schoffer put noter une incons-tance marąuee des reactions de coagulation produites par la plupart de ses 14 souches cholćriąues. II se demanda si ces observation$ inconstantes ćtaient bien le resultat d*un comportement variable des vibrions, ou n’etaient pas plutót dues en realite a la composition irrćguli&re et impossible k fixer des diverses sortes de lait utilisees suceessivement. Schoffer indiąua donc que les caractćristiąues toujours variables du lait pouvaient, dans une certaine mesure, expliquer les contradictions souvent frequente$ des observations se rapportant au comportement de V. chołerae dans ce milieu. Cependant, bien qu'une influence possible de telles differences ne soit pas a ecarter, un temoignage valable (voir aussi Aida (1939)) parait indiquer chez les vibrions un parallelisme entre les proprietćs coagulantes pour le lait et le pouvoir hćmolytiąue; il en resulte que les vibrions El Tor sont beaucoup plus enclins k la coagulation du lait que les vibrions choleriąucs non hemolytiąues classiques. On souhaiterait voir ćlucider ce point par de nouveaux tests pratiąues sur une large ćchelle avec les vibrions cholerique$ et les vibrion$ El Tor; et ceci particulierement dans Flnde o5, jusqu’ici, on ne semble avoir attache qu’une faible attention au comportement de ces microbes dans les milieux au lait.
Oeufs
Malgre les affirmations contraires d’un petit nombre d"auteurs parmi lesąuels Hiippe (1888), Kolie & Prigge (1928) ont soutenu que V. chołerae
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