B ACTŹRIOLOGIE 185
śtaient tues en cinq minutes, et que, selon des observations faites recem-ment en Egypte (Shousha, 1948), la duree de la vie de K cholerae ajoutó a du lait deja acide n'etait que d*une heure. Ces ob$ervations paraissent $łaccorder avec les decouvertes experimentale$ de Heinemann (1915): cet auteur a constate que les vibrion$ cholćriąues etaient immódiatement tućs lor$qu’on les introduisait dans des ćchantillons de lait sterilisć qui eontenaient 0,45 % d’acide lactiąue ou — comme le protocole de ce cher-cheur semble Tindiąuer — a des concentrations de cet acide encore plus basses.
D’autre part, on doit comprendre que le lait bouilli, s’il e$t contamine par V. cholerae pendant $a conservation, est un substrat favorable k la multiplication initiale et h la survie de ce microbe, lorsque les temperatures $’y pr6tent. Les ob$ervation$ faites sur ce point au Bureau d*Hygidne (Gesundeitsamt) de Berlin (1892) montrdrent que, si les vibrions choleriques ajoutós i du lait cru survivaient moins de 24 heures, ils restaient viables pendant neuf jours dans le lait porte k Febullition pendant une heure et refroidi avant la contamination.
Petit-lait. D*apr£s Heim (1889), on trouvait encore des vibrions dans le petit-lait, deux jours aprós contamination, mSme alors que la reaction, alcaline a Forigine, etait devenue acide.
Beurre. Heim (1889) a constate que les vibrions choleriques qui ne sur-vivaient qu’un jour dans un beurre mćdiocre et lćgćrement acide, restaient par contrę viable$ pendant plus d*un mois dans un beurre de meilleure qualite. Cependant, d’autres observateurs tels que Laser (1891) et Uffel-mann (1892) ont indiquć des temps de $urvie de V. cholerae dans le beurre qui n’excedaient pas une semaine.
Fromage. Aprds Babes (1885), d*autres observateurs europćens ont ćtabli que les vibrions choleriques pouvaient garder leur vitalitó sur des fromages pendant 48 heures. En Egypte, Shousha (1948) n’a pu noter que deux heures de $urvie de ces microbes sur du fromage «blance (vrai$embla-blement un produit local).
D*apr£s Heim (1889) aussi, le vibrion ne subsiste gućre sur du fromage blanc.
Sei Selon Takano, Ohtsubo & Tnouye (1926), les experiences faites au Japon ont montrć que les vibrions cholćriques ne $e multipliaient pas dans les Solutions salines et etaient nieme tues progressivement Les chifires fournis a Fappui de cette th^se sont rćsumćs dans le tableau XIX. Ces auteurs ajoutent que
« Si Von utilise du sel brut pour la salaison des poissons, et si on laisse ceux.-ci a la tempćrature de la chambre, les vibrions chol^riąues survivent deux semaines. JLe rćsultat est meilleur si les poissons sont vidćs de leurs visc£re$ et enrobes dans du sel.» [Trad.l