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de vibrion$ vivants, ni par Pinjection de ces microbes tues. On $ait que Pinfection cholćrique per os provoquait chez ces animaux un processus apparemment identiąue a celui que Pon observe chez le$ victimes humaines de la maladie. Ces resultats furent confirmes, en 1911, par Choukevitch. Ainsi que le precise Hetsch (1912), quelques autres chercheurs obtinrent des rćsultats aussi decevants en travaillant sur des chiens et des chats.
De Bonis & Natale (1913) ont recherche la possibiłite de conferer Pimmu-nite choleriąue par Padministration intragastrique du nuclćoprotćide de Galeotti (1912). Ils constat^rent que deux cobayes seulement survćcurent sur 11 qui avaient reęu, par tubage gastriąue, 1-3 doses de 0,005-0,02 g de nucleoprotćide choleriąue dissous en solution de bicarbonate de soude a 0,05%. Ils purent, cependant, etablir que a) les serums de 9 de ces animaux contenaientdesagglutinines (titre maximum 1/1000), et b) les deux survivants resistórent a une dose infectante de 0,25 ml de bouiilon de culture choleriąue, alors qu’un temoin succombait a la meme dose en 48 heures.
Le problćme de la vaccination cholćriąue per os retint bien davantage Pattention lorsque Besredka — dans une serie d^articles publies en 1918 et 1919 dans les Armales de Plnstim Pasteur — eut rapportć les succes qu’il avait obtenus dans la prevention experimentale de la dysenterie et des fi£vres typhoide et paratyphoides, par Padministration combinee, par voie orale, de bile de bceuf et de doses vaccinates des microbes en question. Masaki (1922b), qui a recherche si ces observations pouvaient s’appliquer au cholera, a rćsume comme suit les constatations qu*il avait faites sur ce sujet:
«a) Le lapin et le cobaye sont complćtement rćfractaires a Pingestion de n’importe quelle dose de vibrions choleriąues vivants.
b) La bile donnće par vs modilie la paroi intestinale du lapin, facilite 1'acces de Pendotoxine choleriąue et le passage de celle-ci a travers Pintestin dans Teconomie; de la, apparition d^glutinines chez les animaux ayant ingere des Yibrions vivants ou tućs, apr£$ scnsibilisation par la bile.
c) L’ingestion dc yibrions vivants ou tućs nłengendre pas d’anticorps pr£ventifs, pas plus chez le lapin sensibilisć que chez le lapin nor mai, non sensibilise.
d) Seul le lapin sensibilise par la bile reagit a Pingestion de yibrions vivants; des doses tr£s elevees de «virus»<deux cultures de gćlosc sur boites de Roux) font pćrir le lapin en une a deux semaines; des doses moyennes de «virus» (une culture) rendent Tanimal malade pendant quelques jours; enfin, des doses inferieures a une demi-boUe de Roux ne donncnt licu a aucun trouble.
e) Seul Panimal sensibilisć par la bile, ayant presentć des troubles a la suitę de Pingestion de yibrions vivants, devient vaccin£ contrę Pinoculation d’une dose sftrement mortelle de yibrions vivants dans les yeines.»
Masaki a ajoutć que Pimmunite, ainsi acquise, est, selon toute pro-babilite, de naturę locale (intestinale). A ce sujet, ii met Faccent sur le fait que, si Pingestion de bile, suivie par celle des Yibrions vivants, amćne la formation d’agglutinines dans le sćrum des lapins, et si ces anticorps, au lieu de s’accroitre, diminuent pour finalement disparaitre, c’est sans doute parce que Padministration des premteres doses de yibrions a produit une