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gissaient de nouveau et aux memes places, elles etaient seule-ment un pen reduites: la plus courte a dure 2 centiemes
de seconde. Mes autres sujets d’experience m’ont fourni les memes constatations, c.-a-d. les memes petites pauses. La du-ree de ces pauses varie entre 2 centiemes de seconde et 23,5 c. s., selon la vitesse du debit; ąuant au souffle il semble retenu comme dans les implosions completes des con-sonnes implosives. L’attention une fois fixee sur les interyalles muets entre les groupes accentues, j’ai decouyert aussitot que la langue polonaise en fait usage d’une faęon bien precise et bien systematiąue. Les petites pauses separent generalement et presque sans exception: a) la yoyelle finale d’un groupe accentue de la voyelle initiale du groupe suivant; b) la consonne finale d’un groupe accentue de la voyelle initiale du groupe suiyant. Elles apparaissent aussi assez souvent entre la consonne finale quel-conąue d’un groupe et les consonnes Z, r initiales du groupe suiyant. Par contrę les petites pauses n’apparaissent guere: a) entre la voyelle finale dTun groupe et la consonne initiale du groupe suivant; b) entre la consonne finale d’un groupe et la consonne initiale du groupe suiyant (sauf le cas indiąue plus haut).
II faut ajouter que les petites pauses en question7 quand elles ne depassent pas la durśe normale, ne sont guere perceptibles a Toreille sous Taspect des interyalles entre les mots. Elles sou-lignent, cependant, legerement le passage d’un groupe accentue a un autre, ce quTon peut dire egalement du renforcement de la consonne initiale des groupes a Tinterieur de la phrase. LTen-semble de ces phenomenes montre une tendance nette de la langue polonaise a faire sentir a 1’oreille chaque groupe accentue, non seulement par son sommet, c.-a-d. par la syllabe accentuee, mais aussi par ses limites.
Si cette tendance se rencontre uniquement en polonais ou si elle existe egalement dans quelques autres langues europeennes, cTest une question a resoudre en examinant en details dans ces langues le passage d’un groupe accentue au groupe suiyant.
Explication des traces.
N — nez, U — bouche, K — diapason (100 y. d.). La yaleur des caracteres: _L — la limite des sons sur le tracę; *1 — pause;
Bnlletin I—II 1931 S.
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