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reurs, ii nous dit donc de nous rappeller de la doclrine que nous ont appris nos pastcurs, dc soumettre nolre propre science a la connoissancc qu’ils ont dc la łoi de I)icu et dc les prendre de ctcur pour excmplc.
« J‘ai dessein aujourd’huy de vous rdpetcr en peu de paroles Ics inslructions qui vous ont ćtć donnćes depuis pcu ile tenis en ccttc chairc dc vćrite sur l’au-torite de lEglisc et dc ses pastcurs pour les affaires qui regardent la religion, pour vous prćscrYer des faux principcs par !esquels on auroit tente de vous troinpcr, et pour empecher que vous nc vinssiez, par un atta* chcmcnt et un arnoiir mai placćs pour la religion, i tomfcer dans des cxcćs qu’clle condamnc.
« Premierement on a dit et votre catćchismc vous l apprcnd quc PEglise a reęu dc Jesus-Christ le pouvoir dc se gomerner. de faire des !oix pour votrc hien spi-rituel, cf ćtahlir des pastcurs pour les paroisses ct les pays chrćticns pour vous precher l’Evangile et vous instruirc des choses necessaires a savoir pour ćtre sauYe, pour vous administrer les sacremens, enfln pour vous procurer tous les secours spiritucls dont vous avez besoin.
« Dcuxi£incment. — On vous a dii qu’il y a dans PEglise un chef visible, qui est le Papę notre saint perć tHabli par J.-C. pour gouverner toutes les ćglises particulićres; que tous les firicles sont obligćs de le reconnoitrc pour vicaire dc J.-C. sur la terre et pour pasteur. ct qu'il n’y a aucune autoritć au monde qui puisse liii enlever la juridiction <jue J.-C. lui a donnć sur tous Ics fldćlcs.
« Troisićniement. — On vous a dit que les seuls pasteurs qui ont ćtć etahlis par J.-C. par son Eglise sont Ics seuls et Ićgitimes pasteurs, qu''eux seuls et ceux qui ont reęus de leur part Ics pouvoirs necessaires peiiYent yous administrer les sacremens suivant les loix dc Dicu, que les pretres approiiYĆs pour vous cn-
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teudre cn confession par un Evćque qui ne seroit pas reronnu pnr PEglise'pour votre Evćque Ićgitime nc pourroient vous donner aucuue lK>nne absolution si cc n’cst & Particie dc la mort.
« 4*. — On vous a dit quc les loix dc PEglfsc nc peuvent Otrę changeos que par 1 Eglise seule, tout conune les justcs loix donnćes par un princc teiuporcl ne peuvent elrc dćtruitcs que par lui-mćme, que par cette raison aucunc autoritć civile ne pcut changcr les Ioix dc PEglise sans son conscntenient, sans sa volontć.
c 5*. — On vous a dit et je vous le dis aussi que PEglise n’a nullemcnt consenti h Pu ni on dc votre ćvechć & celui de Quiinper, que votrc Evćque loin d’y consentir a protcstć contrc Poutrage et Pusurpation que Pon fait par cette union a la juridiction de PEglise.
« 6*. — On vnus a dit quc ni r Asscmblće nationale, ni aucun ćvćque particulier sur la terrc ne peut donner a celui quf vous auroit ćtć nommć pour Evćque par les electeurs du dćpartenicnt aucunc juridiction ni pouYoir sur vous du vivant dc votre ćvćque rcconnu par PEglise pour votre pasteur Ićgitime, quc mćmc apres la mort de M. La Marche, PEvćque de Cor-nouaillcs ne pourroil vous gouverncr, a inoins qu il nc rcęut de PEglise les pouvoirs nćcessaires a cet effet. Mais quelqu'un me dira sans doutc, la Nation a decrete qu'il n'y cut point d’ćveque a Lćon. Le Roi a sanction-n4 cc dćcret. II a ćtć signifić & l'evequc dc la part dc Pun et de Pautre. II y a dans PAssemblće nationale des pretres aussi habiles que ceux dc Leon. Ne devons-nous pas croirc que la Nation n’auroit point fait ce qu'elle a fait si elle n'en avoit point ed le pouvoir.
« Je yous rćpondrai, mes frćres, 1* — que les Evć-ques ct aulrcs ecclćsiastiques qui sont a PAssemblće nationale n’ont cu aucune part & ce qui s*cst fait, qu’au contraire ils ont protestć contrę les Decrets. 2° — quc le lien qui vous unit votre Eveque ct liii h vous est
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