populations (lignee dćjśi suggćree par Estravis 1994: 420), plus celle de Rians. Ainsi:
— l’absence ou la faiblesse de 1’ectolophide et du bras antćrieur du protoconide
— le faible degre de developpement du protolophe et du metalophe - d’ou un trigone dont la formę en "V" est nettement moins evidente sur la formę de Silveirinha (Msup);
— le faible degre de developpement du protoconule (Msup);
— le tres faible degre de raccordement de l’antćrolophe sur le protocóne (Msup); caracteriseraient la formę primitive (Silveirinha) d’une lignće - passant par les populations dc Fordones, puis Rians - marquće par le dćvcloppement de 1’ectolophidc et du bras antćrieur du protoconide (Mjnf) et par le developpement du protolophe, du mćtalophc, du protoconule et du raccord de 1’antćrolophe au protocóne (Msup).
DISCUSSION GENERALE SUR LE GENRE CORBARIMYS
La lignee phyletiąue ainsi dćgagee montre un ensemble de tendances ćvolutives coherentes aliant toutes dans le sens d’une complexification de la moiphologie de la surface occlusale.
Les affinitćs systematiąues de ce genre restent, dans 1’etat actuel de nos connaissances, imprćcises. Marandat (1991: 103-104) a dejii remarque combien les caracteres de moiphologie dentaire associes a ce genre evoquent certains Ctenodactyloidea primitifs comme les especes Cocomys lingchaensis (Li et al., 1979) (v. Li et al. 1989), Tamąuammys tantillus SHEVYREVA, 1971 ou Saykanomys (= Advenimus DAWSON, 1964 in Hartenberger, 1982) chalchae SHEVYREVA, 1972 (v. Shevyreva 1976). Plus encore, les molaires supćrieures de cette espece presentent une moiphologie dentaire tres proche de celle de 1’holotype d’Orogomys obscunts DASHZEVEG, 1990 (fig. 2A: M1'2 sen.: L = 1,74 mm; 1 = 1,49 mm) du gisement de Tsagan Khushu (Bumban Member, Eocene infćrieur). La combinaison: d’un hypocóne bien dćveloppe, pointu, separe du protocóne par un sinus lingual etroit et profond; d’un cingulum antdrieur lingualement bas, faiblement relie au protocóne; d’un parastyle et d’un mesostyle forts; d’un mćtaconule conique, pointu et massif, bien dispose dans l’axe protocóne-mótacóne; ćvoque incontestablement, malgre une taille lógerement supćrieure, la moiphologie de Corbarimys hottingeri.
Mais faut-il voir dans ces points communs - dont certains sont egalement presents chez Reithroparamys ctenodactylops KORTH, 1984 - un ensemble de caracteres primitifs partages, ou bien une moiphologie dćrivee hdritee d’un ancetre commun? L’inclusion au genre Corbarimys de la petite espece de Silveirinha, formę plus primitive encore que celle de Fordones, n’apporte aucun ćlement de rćponse nouveau £i cette question.
Une mention speciale doit ici etre faite au sujet de deux formes decrites de 1’Eocene moyen d’Espagne: Zamoramys extraneus PELAEZ-CAMPOMANES et al., 1989, et Protadelomys nievesae Pelaez-Campomanes, 1995.
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