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d'une Assemblee elue au suffrage universel aurait, quelque soient les textes des traites, une valeur extremement forte envers les institutions communautaires et envers 1’opinion publique ?
Une assemblee elue directement ne se trans-formera pas en Convention, en Constituante. Nous ne sommes pas en periode revolutionnaire. Mais elle sera assez forte pour exiger que son role devienne reellement le role essentiel qu’un parlement doit avoir dans toute institution.
Monsieur le Preseident, je termine cette inter-vention en citant une phrase celebre, d’un auteur extremement connu. Je ne me souviens plus de son nom. M. Bohy, tout a l’heure, se souvenait du nom de Tauteur, mais ne se rappelait plus le nom du personnage. Moi, je ne me souviens plus du nom de 1’auteur. II a ecrit que la Revo-lution franęaise s’etait faite avec trois mots latins : Veto, deficit, unigenitus. Ne disons pas la revolution europeenne, ce serait un peu pre-tentieux ; mais disons que la construction europeenne se fait actuellement autour de trois mots : acceleration, association, election.
Acceleration du Marche commun, non seule-ment pour des raisons techniques, mais parce que Tacceleration est le temoignage, la preuve de la sincerite des gouvernements et des peu-ples envers la construction de 1’Europe des six ;
Association, laquelle, si la Communaule le veut vraiment, si elle a assez d’imagination et de souplesse, peut permettre, non seulement de resoudre le probleme des relations des Six et des Sept, mais aussi de resoudre les problemes des nouvelles souverainetes africaines qui vien-nent de naitre et qui naitront si abondantes cette annee.
Elections, M. Maurice Faure le disait ce matin en terminant, elles donneront un caractere irre-versible a la construction europeenne ; des elections europeennes doteront TEurope d’un pou-voir qui ne sera pas un pouvoir delegue par des Etats, mais par les peuples.
Monsieur le President, je me rejouirais de voir, un jour, peu importe dans quelle salle, car je ne crois pas que le siege ait une telle importance, 1’Assemblee qui nous succedera pouvoir dirc qu’elle siege, non plus par la volonte d’un traite, mais, comme l’a dit Mirabeau, par la volonte du peuple.
(Applaudissements.)
(Vizeprdsident Charles Janssens iibernimmt den Vorsitz.)
(M. Charles Janssens remplace M. liazcnbosch au fauteuil de la presidence.)
(L’onorevole Charles Janssens sostituisce lono-revole Hazenbosch al seggio della Presidenza.)
(De heer Charles Jaiissens vervangt de heer Hazenbosch in de uoorzitterszetel)
VORSITZ
PRfcSIDENT DE LA SfiANCE PRESIDENTE DELLA SEDUTA VOORZITTER VAN DE VERC.ADER1NG M. Charles JANSSENS
Vizeprasident
Vice-president
Vicepresidente
Onderuoorzitter
M. le President. — La parole est a M. Carboni.
Carboni. — Onorevole Presidente, onorevoli colleghi, io debbo anzitutto dire che mi trovo in una situazione personale molto delicata, do-vendo rivolgere ampie critiche alla Convenzione che ci viene proposta, ed essendo molto intimo di tutti coloro che hanno lavorato nel Gruppo di lavoro e sopratutto del suo Presidente, il quale ieri ha avuto la bonta di dire che tra le cose piu care della sua vita politica, pur cosi ricca di eventi e fatti, il Gruppo di lavoro era uno dci ricordi piu cari.
Noi la ringraziamo, signor Presidente, e le diciamo che se anche ci permettiamo di farę queste critiche, queste non toccheranno in nulla la stima e 1’amicizia che abbiamo per lei.
Detto questo, mi permetto di affermare che il compito affidato al Gruppo di lavoro e stato veramente grave e difficile e nessuno puó pen-sare che altri al nostro posto — perche c’ero anche io — avrebbe fatto meglio. Noi ricordia-mo perfettamente le prime riunioni tenute a Bruxelles in un ambiente difficile, pieno di in-cognite e quello svolgersi continuo di un lavoro i cui frutti sono oggi al vostro esame.
Io faro delle critiche, che sono di forma e di sostanza, anche perche, avendo assunto questo atteggiamento nel Gruppo di lavoro, voglio an-
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