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que le media est transforme a son tour par le tout ecran, 1’ecran dans chaąue piece, le cinema prend une nouvelle formę, il mute :
«...la mutation hypermodeme a ceci de caracteristiąue qu’elle affecte dans un mouvement synchrone et global les technologies et les medias, 1’economie et la culture, la consommation et l’esthetique. Le cinema obeit a la meme dynamique. C’est au moment ou s’affirment rhypercapitalisme, 1’hypermedia et 1’hyperconsommation globalisćs que le cinćma entame precisement sa carriere d’ ecran global35».
Alors, nous mutons donc aussi, il en va ainsi de notre parole, cette parole modeme qui nous anime et definit le langage cinema. II nous faut ainsi recadrer le travail d’inteipretation et de proposition de concepts, entre le materialisme historique (les contraintes techniques, de dispositif et idćologiques) et Tanalyse cinematographique pour remettre en contexte les oeuvres etudióes, en repensant aux fonctions que le media cinema avait au moment de la rćalisation en question, a chaque fois possiblement differentes. Cela est une demarche essentielle qui se lira explicitement et en filigrane tout au long de ce travail.
2.3. Du contenu 2.3.1 Cinema ethnographique
« Je considere que tout mon travail cinematographique n’est qu’une contribution a mon travail d’explorateur36 ». Voila qui decrit bien le sentiment animant les arpenteurs cinematographiques qui deffichent les terres inexplores : nous explorons, la camera est un crayon... L’image qui me revient en tete est toujours celle d’un
35 LIPOVETSKY G et SERROY J, 2007, Le nowel age du cinema in L ’Ecran Global; Culture-medias et cinema a Vdge hypermodeme, Paris, Seuil. p.23
36 FLAHERTY RJ, in ROUCH J, 2009, Cinema et anthropologie, Cahiers du cinćma-Essais, Paris, IMA, p.97