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§ 3 - Evolution de 1*institution lamanale entre le XVIe et le XVIII^ siecles ’
3,1- Le lamanat c ominę modę dłimplantation nouyeau
Les recits de fondation de village que nous avons collectes sur le terrain montrent que posterieurement a 1*etablissement de la monarchie cayorienne, le processus dfinstallation demeure iden-tique k celui acceptś lors du grand empire, a cette seulo diffe-rence qu,il est sourais h lfapprobation du Daniel*
Cependant ces pouvoirs locaux etaient incorapatibles avec la centralisation roonarchique. La competition qui s*engagea ne pou-vait aboutir qu*a une disparition progressive du role politique du laman . Ainsi que le notę Pathe Diagne pour le Gayor : *’ part out les laman sont assujettis pour ne plus c*xercer dfautorite que sous le controle du Damel ... qui s*arroge alors le droit de les nommer" (op. cit. ) p. 104).
3,2 - Les attributions lamanales
La charge de łamane s’est progressivoment deterioree tout au long de 1'histoire. D’une reelle independance a lłepoque serer ou il est le chef d’une sorte de democratie rurale, il devient autonome lors de la creation de 1*empire du Djolof (Pelissier (1966) p. 107/108, Gamble (1967) p. 16 )^ Brigaud (1962). Si par la suitę, au XVI^ siecle il se reconnait sujet du bur , il en est 1’egal par son origine sinon par son pouvoir et devient chef de territoire... A partir du XVIIG sifecle il perd peu h peu son au-torite politique et devenant detenteur de charge, il se racut en fonctionnaire royal sfefforęant de conserver ses terres raalgre les empieteraents de plus en plus grands des bur sur les droits acquis en vue de "doter los farailles princieres et les notabili-tes religieuses11 (Pelissier -1966-p. 127).
A la fin de la periode monarchique (deuxierae rnoitie du XIXe siecle), la situation semble etre la suivante s
- Au Walo, le lamanat autochtona (Peul et Serere) semble avoir 6te des 1*origine de la creation de 1*empire du Djolof intdgre au pouvoir royal et les pouvoirs anciens detenus par le diawdine »
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- Au Baol, les łamane serere furont int^gres au pouvoir central et leurs terres reunies au domaine de la couronne, remises en apa-1
nage aux grands dignitaires du royaume.
- Au Djolof, la situation est moins connue. Les familles implan-tdes avant la venue de Niadiane NfI)iaye semblerent garder un certain pouvoir foncier. Mais il semble que l*essentiel des prerogatives foncieres furent exercóes par le Bourba.
- Au Cayor onfin, la situation juridique des łamane nous est mieux connue grace aux recherches historiques menźes par Pathe Diagne. Sans entrer dans les dćtails decrits par ailleurs dans la fiche łamane de 1*element N° I du corpus juridique wolof (*.1969ai), nous pouvons ecrire que los łamane avaient perdu pres-que tous les pouvoirs politiques mais qu*ils avaient gardę 1’es-sentiel de leur patrimoine foncier. D*autre part, ils restaient naturellement les responsables des collectivites locales et