rite. La rćalite est tout autre...
«La douleur n’est pas une priorite, ni meme unc prćoccupation pour Ics medccins et ils ne sa-vent pas comment la traiter. Ce ncst pas ćtonnant quand on sait qu’il n*y a en moyennc quc quatrc heures de cours consacrees a la douleur dans lcs facultćs dc mćdecinc», denoncc le Dr Ronald Melzack, une sommite en matiere dc douleur, qui ful president dc 1’Association internationale de 1’Etude sur la douleur de 1982 a 87.
Face a cctte situation qu‘il juge «inconceva-ble», le professeur de psychologie a la chaire E.P. Taylor dc l’universite McGill sur 1’ćtude de la douleur et directeur de recherchc a la clinique de la douleur de 1'Hópital General de Montreal, a echouć dans sa tentative pour obtenir dc certaines facultćs dc medecinc qu’elles consentent a offrir plus dc formation conccrnant la douleur.
«Les rcsponsables nTont repondu que tous les specialistes voudraient bien qu‘il y ait plus d’heu-res d’enscigncmcnt dans leur discipline respecti-ve. Et cela s’avere impossiblc, sclon eux», rappor-te le psychologue qui etudie la douleur depuis plus de quarante ans.
II ajoute que les medccins ne prennent pas le temps de participer aux sćminaires de formation continue donnes par des specialistes dc la douleur. «En fait, seuls les sćminaires du vendredi apres-midi attirent quclques medccins... si un cocktail est offert en prime!» laisse-t-il tomber.
Le Dr Edith Vil!eneuve, anesthesiste et respon-sablc de la Clinique dc la douleur de 1’Hópital Sainte-Iustine, se joint ć son collegue pour dćcricr cette lacunc dc la formation medicale: «La douleur est un non-sujet, cstime-t-clle. A titre d’cxem-plc, des chcrcheurs ont dćcortiquć le contenu des cinq volumes de chirurgie les plus consultes par les medccins. Et sur les cinq mille pages, scule-ment une dizainc traitaient de la douleur!»
Du mćtne souffle, elle signale qu’elle a du atten-dre un an et demi avant d’obtenir une li«ne tćlć-