Lc scrvice de neurochirurgie de l’hópital Notrc-Damc de Montreal s'intćresse a la neurochirurgie fonctionnelle depuis plusieurs annćes. Certains phćnomćnes re-lićs a la douleur par exemple rclć-vcnt de la neurochirurgie fonc-tionnclle, 1'ćpilepsie aussi dans une certaine mesurc, le torticolis spasmodique ćgalcmcnt.
Le torticolis spasmodique et le bon vieux torticolis comraun sont deux choses distinctes. Si vous vous rćveillcz un matin avec une douleur dans le cou, vous vous plaigncz d’un torticolis. Vous constatcrez toutefois quc tout rentrera dans 1’ordre relative-ment rapidement. Alors quc le torticolis spasmodiquct une des multiples formes de dystonies (familie de problćmes relićs au mau-vais fonctionnement dc ceriains muscles) est habituellcmcnt chro-nique et provoquć par un phćno-menc plus complexe.
Nos divers modes d’activite sont contrólćs a partir du cer-veau. Le cerveau gćnćrc des on-des positives et nćgatives et un bon fonctionnement prćsupposc un equilibre de ces influx.
Or le Dr Guy Bouvier a expli-que cn cntrevue quc lc torticolis spasmodique resulte d’un dć-sćauilihrc des inf1ux. F.n trans-qucr dans cc dernier cas lc torticolis spasmodique.
La surchargc dc courant cn provcnance du cerveau a pour ef-fet de gonfler cn permanence certains groupes de muscles dans la region du cou et d'orienter cn permanence la tetc dans une posi-tion inusitee. La tete d’une per-sonne attcinte pcut-etre par exemple tournee en permanence vers la gauche et reposer prcsque sur 1'epaulc. Le torticolis spasmo-dique affecte habituellement des gens vers la trentaine ou la qua-rantaine et perturbe considćra-blcmcnt leur qualitć de vie tout en leur imposant des douleurs.
La dćcouverte, a l'Universitć de New York. il y a cinq ans, d’un gene anormal, a confirmć cc que les neurochirurgiens soutenaient depuis longemps: lc torticolis spasmodique n’est pas un proble-me d’ordre psychiatrique ou psy-chologique mais bel et bien un problćme dłordre organique.
Pour rćgulariser l'activite ćlcc-trique cn provenance du ccrveau, dcux voiessont privilegićes: la rc-cherche et la misę au point d’un rnedicamcnt qui pourrait soula-ger les symptómes de la maladie (un traitemcnt a base dc toxincs
botulimiques permet d*obtenir
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1960, le Dr Bertrand a entrepris la misę au point d’une interven-tion qu’il n*a jamais ccssć de raffi-ncr par la suitę avec la collabora-tion des neurochirurgiens Moli-na-Negro et Guy Bouvier. Dans scs derniers raffincments, la ra-misectomie posterieure pratiquee depuis sept a huit ans par lc Dr Bouvicr (le Dr Bertrand est au* jourd'hui retraite) permet de rćgulariser les inf1ux electriqucs en provenance du cerveau cn sec-tionnant selectivcment des rami-fications nerveuses en pćriphćrie de certains muscles.
Cette intervention est aujour-d'hui cnscignee a d’autres neurochirurgiens, aux Etats-Unis et en Europę notamment, mais le ni-veau de connaissances et de prćci-sions acquis a Notre-Dame fait de cet hópital universitaire un chef de file mondial en ce domainc.
Le Dr Bouvicr a insistć pour etablir que l‘exploration ćtait aussi importante que la chirurgie elle-meme et quc le niveau de rć-sultats obtenus est etroitement lić a la parfaite connaissance de l'ac-tivite des divers groupes muscu-lairesainsi qu'a 1'identification et a la sćlection de ceux qui sont im-pliques dans une manifestation particulićre.
« Beaucoup de neurochirurgiens, a-t-il precise, sont venus nous voir lors d*une interventinn