17 LE -NOMIKON PROCHEIRON* DE MICHEL FOTTNO 345
tin en tant que ius receptum avec, en tete, les Basiliąues et un eroissant emploi direct de la lćgislation de Justinien.
Rien ne prouve que le Manuel de 1766 ait ótó confirmó par le pouvoir princier en due formę. D’ailleurs la mobilitś continue de son texte est une preuve pour l’absence de sanction. Aucun des codes offi-ciels de 1’ćpoąue ne comporte dans les copies manuscrites dont ils fai-saient l’objet, parfois (celui de 1780) en grand nombre, d’additions de paragraphes nouveaux, a l’instar des Manuels de Fotino. L’absence dans une copie qui pendant de longues annćes est restće entre les mains de Fotino, du projet d’un chrysobulle de sanction, conserve dans d’autres manuserits deBucarest ou de Jassy, ne laisse pas d’etre eloquente. On doit ćgalement noter 1’apparition a peine sui’ la derniere page du codex d’un titre genśral qui se rencontre, au dćbut du texte, dans certains manuserits de Roumanie. On ne peut lui attribuer avec certitude une origine ótran-gere a Fotino, mais si celui-ci en est 1’auteur, il semble que l’idśe ne lui en soit venue que longtemps apres la ródaction initiale. Ce titre d’ail-leurs n’a pas d’śquivalent dans le Manuel de 1765 (mss. gr. 20 et 21 de la Bibl. de 1’Acadćmie, a Bucarest). L’indication des sources, faite avec plus de precision que dans les autres copies, dćnote ćgalement un travail dirigś par Fotino. C’est ainsi que pour les textes de la premiere ćdition, Fotino a ajoute ou fait ajouter le n° d’ordre de la loi utilisće aux rśfórences marginales qui dans leur teneur initiale ne renvoyaient qu’au livre et au titre des Basiliques. D’autre part, la source des textes additionnels est indiquće en gśneral d’une maniere complóte, selon le modele qui sera employó dans le Manuel de 1777.
Malheureusement, la datę des additions, par consequent celle de la
troisieme śdition du Manuel, ne peut-etre dćterminće avec rigueur. Le
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seul point de rep&re nous est fourni par le titre 7rep! 8txait»)v, etc. II est fort probable que ce texte reprenne les dispositions d’un ćtablissement agraire des annćes 1775—1776, considćre encore en vigueur a la fin de l’annee suivante, car il figurait dans le Manuel dont on datait la prśface du 11 nov. 1777. Dans ce cas, les additions du codex 1323 se seraient succśdćes jusqu’& cette datę tardive, a laquelle l’61aboration du Manuel de 1777 śtait tres avancśe. Si cela ćtait, la troisieme śdition du Manuel de 1766 apparaitrait comme un essai de codifier les pravile (le droit impćrial byzantin), au sens du programme annoncó par Tpsi-lanti dans sa reforme judiciaire de 1775, essai vite abandonnć en faveur d’une formule plus moderae, que le Manuel de 1777 ne róussira pas a róaliser avec succes, mais ou le droit local faisait son entrće en force par le quatrieme livre de droit coutumier, devenu bientót le point de dćpart du codę de 1780. Mais il n’est pas non plus impossible que ledit śtablissement soit plus ancien, ce qui expliquerait mieiiz les dispositions