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cyriłliąuesM. Or, nous n’avons aucune connaissance de l’existence a Sibiu, jusqu’en 1621, d’une autre typographie qui aurait possśdś des ca-racteres cyrilliques. II en rśsulte que ledit inventaire portait sur ce qui restait encore du matśriel d’imprimerie eyrillique dont on s’ćtait servi au milieu du XVI-eme siacie.
A l’exception des annotationsdatantdel556, la plupart des infor-mations que nous venons de signaler śtaient connues depuis longtemps dćja aux spścialistes. Pourtant le doute subsistait quant a l’existenee de la typographie disposant de earaeteres cyrilliques a Sibiu au milieu du XVI-f«ne si&cle. Ce qui nous a determinś a reprendre l’examen de ce pro-bleme, en compagnie d’autres chercheurs sous la conduite du professeur Sigismund Jako, ce fut la dścouverte de faits encore inconnus et de nou-veaux arguments qui confirmaient pleinement l’existence des presses pour le slavon a Sibiu au cours de ladite pćriode. Un examen attentif du « Tćtraćvangile slavon » de 1546 imprimś par Philippe le Moldaye a conduit le professeur Sigismund Jakó a conclure que cet ouvrage en earaeteres cyrilliques a śtś śditś a Sibiu, car les armoiries de cette ville y paraissent nettement. En vśritś, ainsi que nous l’avons constatś personnellement par 1’ćtude de l’exemplaire original incomplet se trouvant a Leningrad et de celui intśgral de Ujgorod, grace au microfilm mis a notre disposi-tion, on trouve dans le « Tśtraśvangile slavon » de 1546 les armoiries de la ville de Sibiu, a part sur trois frontispices (prścśdant les śvangiles selon Marc, Luc et Jean), sur une remarquable xylogravure placśe en tete de l’ćvangile selon Matthieu, et ćgalement dans le cadre d’une composition d’une formę tres spścifique de 1’initiale M. Retenons en particulier, la prśsence des armoiries de la ville de Sibiu sur les frontispices, endroit-s ou Macaire plaęait les armoiries de la Yalachie dans son « Tśtraćvangile » de 1512. L’śpilogue du « Tśtraśyangile» de 1546, paru apres la disparition du professeur P. P. Panaitescu, dans un article por-tant sa signature et rempli decoquilles — ce qui nous amene a reproduire les images photographiques des deux pages en question (yoir fig. 1 et 2) — n’indique pas 1’endroit ou il a śtó imprimć. On y trouve seule-ment la datę exacte et le nom de 1’śditeur. Ainsi que l’ont fait śgalement d’autres chercheurs —, remarquons que pour indiquer la datę on s’est servi non seulement du calendrier julien mais aussi de celui grśgorien en usage en Occident, ce qui nous amene a dśduire que ce dernier śtait couramment employś a 1’endroit oii avait paru l’ouvrage et qui, par consćquent ne saurait etre Tirgoyięte. On a prśtendu que 1’identitś exis-
28 «Item manclierley gemengt kufferin Matrichen zu wallaschischen Buchslaben. Item sein Nr. 64 hólzerne Formen Bilder zu drucken. o Cf. Fr. Teutsch, DU Hermannstadter Buchdrucker und Buchhandler, « Korrespondenzblatt des Vcreins fur Siebenburgische Landes-kunde », V. Jahrgang, 1882, p. 65.