appropriec permettant. dapporter une reponsc par(ielle aux enjcux et besoins deja evoques. Tous ces ćlćmcnts ont finalement conduit a la decision cTimplantatlon en Guyane, par 1'ENGREF. d‘un contrę de recherche-formation “forets et bois tropicaux".
Ce eentrc. qui a commence son aclivite en 1988. et dont les batiments. en cours de construction. seront fonclionnels courant 91. va permettre Paccueil et Phćbergement d’environ quinze ćtudiants-chercheurs. Ceux-ci. en provenance de tous horizons pedagogiąues et gćographicjues (Ecoles et Universites franęaises et etrangeres) prepareront une specialisation de 3ćmc cycle. selon les standards de formation internationaux (masteres, DEA. doctorat) sur un sujet lie a Pamenagement de Pecosyslemc forestler tropical humide. L‘ENGREF leur fournira un encadrement administratif (c’est un etablissement d’cnseignement supćrieur. cohabilite a delivrer certains DEA et habilite a dćllvrer le doctorat) et materie! (les infrastructures. sltuees sur le “campus agronomlque” de Kourou. a proximite cl u CTFT et de FINKA, comprendront bureaux. laboratoires. moyens informatiques. centrę de documentation et logements). L'encadrenient scientifique, quant a lui. sera fourni, selon les themes abordes, par Punę ou 1'autre des equipcs de recherche locales. y compris rćquipe de l'ENGREF. Car le centre s*łntegrera blen entendu a ses partenalres sclentifiques. au nlveau dc la recherche. par des programmes propres. coordonnes et complćmentaires (dont certains sont deja en cours).
De la menie faęon que la recherche. cette formation dolt hien sur etre largement ouverte.sur Pexterieur. et participer a des reseaux de cooperation. notamment avec les pays voisins. Des echanges ont deja cu licu entre le CATIE. au Costa Rica. et la Guyane. Avcc lc Bresil, une declaration d*interet pour une cooperation dans le domaine de la formation doctorale en Sciences foreslieres vicnt d’etre signee entre la FCAP a Belem et 1‘ENGREF. et un accord est en preparation.
On notera que ce dispositifvi.se la formation par la recherche. cest-a-dirc qu'aucim enseignement. au moins dans un premier temps. ne sera clispense localement. Le centre ENGREF de Guyane eonstitue le prolongement. au niveau doctoral. de filieres de formation existantes. en France ou a Petranger. En France, il sagit principalement des Universiles. de 1'ENGREF. et de la nouvelle formation d’ingenieurs forestiers. au niveau baccalaureat plus 5 ans (prenanl. la place dc PENITEF a la suitę dune rćccnte reformo) qui comportera. en option. un enseignement specifique “tropical”.
On trouve alnsi en Guyane. par lc biais des Universites d’une part. (qui conservent bien sur leurs activites et avee lesquelles 1'ENGREF est en etroite relation) et clu centre ENGREF. dautre part. une formation specialisee de haut niveau. valorisant lc potentiel scientifiquc local en mattere de foresterie tropicale.
l.es niveaux de formation intermediaires. technicicns cl ingenieurs forestiers. ne sont par contrę pas reprćsentes en Guyane. La justification de rimplantation de telles structures est. en eflet. pour 1'instant moins evldentc comparee a la lourdeur d*un investlssemcnt incluant des fonclions d’enseignement : faiblesse. a la fois des effectifs locaux d'etudiants interesses. et des debouches dans la filiere foret-bois guyanaise. D autre part. pour une formation d’ingenieur forestier "tropical”. par cxcmplc. renvironnement tropical ne devient vraiment necessaire qu'aprćs racqułsition d’un grand nombre de donnees de base dans des disciplines fondamcntales : cet enseignement est propose. depuis longtemps. dans des filieres nationales plus centralisees. et dans des contextes pćdagogiques plus richcs. Ccpendanl. lcvolution demographique cl le dćveloppemenl economique lie au secteur forestier. r”exportabilitć” dc certaines connaissances. liees a la transformalion du matćriau bois en particulier. peuvent. a termc, engendrer un besoin pour ce type de formation. II est d‘ailleurs prevu. a court ternie, la misę en place dans le cadre <lc l’Universite Antilłes-Guyane. d*un DEUST “bois". ce qui eon firmę cette tendance.
CONCLUSION
Le tableau qui vicnt d etre dressć de la recherche cl de la formation forestieres en Guyane est rapidc. (1 faul en retenir que ces deux aclivitćs. dont la premiere est deja ancienne. se sont beaucoup clćveloppćes depuis une quinzaine d’annees.
Actuellement', on sc trouve on face d’un veritable póle scicntifiquc. capable cPapporter une contribution signiftcative a la progression cles connaissances ct a la formation cios hommes pour un meillcur amenagemenl de Pecosysteme forestier dans los regiotis tropicales humides. L'implication croissante des scientifiques. franęais ou ćtrangers. dans les programmes de recherche en Guyane. Paccroissenient des cooperations. tant au plan regional. qu‘au plan International. Pexistence cPune forte interaction recherche/formation /developpement donncnl a ce póle. ct a la Guyane dans son ensemble, une place reconnue dans ce domaine. au niveau internatiorial. La rćccnte organisalion a Cayenne, par PUNESCO (MAB). PIUFRO, ct la FAO. d'un “Atelier international sur PAnienagement ct la Oonscrvation des FP11". en est notamment un tres bon temoignage.
Ce complexc scicntiliquc a etc mis en place de laęon progressive et raisonnec, avanl que les problemes de deforeslatlon sous les tropiques ne viennent occuper le clevant de la scćne mćdiatique. II peut. et dans Pinleret de tous. il doił encore se renforcer : il faul souhaiter que la dynamique posilive dans laquelle la mobilisation generale pour Peiwiroinienienl nous a places se maintiendra lorsque la soif de sensationnel de nos journaux et de nos teIevisions aura trouve. pour s’abreuver. daulres “Amazoncs"...
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