mosuro dans laquelle il comicnt. pour óviter les tendanccs iiiflationnisles, d’accroitrc les disponi-bilitós alimentaires par habitant en fonction do tout relovoniont du vevenu survenant dans le cours du deroloppement ćconomiquo. Mais si ces donneo.s apportent les ćlómeiits cssenticls d!apprc‘ciat ion sur le plan dc la production, elles n epuisent pas le sujet des depenses de consom-liintion. C'est ainsi qu!en tonant cojnpte des repas pris hors du foyer et des boissons alcooli-ques dans le caleul des depenses d*aIimeutntion. on obtient des eourbes beaueoup moins aplafcies au soinmet do lechoHe des revenus ct dont le tracę se rapproche davantago de la ligne droite. Ce plienomene est ćvident dans legraphique 117-4. (pii reproduit les eourbes du graphique III-3 pour quatre pays dc differentes regions et a dif-ferents niveaux du reveuu. k edtć de eourbes somblables reprćsentant les depenses alitnen-taires y compris les repas pris au iaestauraut- et les boissons aleooliąues. fi apparait qu'aux ni-veaux superieurs du revenu les consommateurs reagissent a un nouvel aceroissement de co der* nier en augnientant considórabloment les de-penses qu'ils eonsacrent k ces deux articles, dont la deniande presente une tres forte elastieite en fonction du revenu. Uertes, ces depenses et , en par-ticulier, le cout des repas pris dans les restaurants relevent peut-ćtre davantago des «services» que de « 1'alimentation <>, mais la maniero dont elles s accroissent avee lo revcnu fait penscr qu’il existe encore une forte deniande potentielle. menie dans les pays prosperes. U s’agit lii d’une tendance plus generale dont on parłem plus longuement dans une autre soction.
Depenses consacrees par les consomma-teurs aux differentes denrees alimentaires
Du point do vue do la planification do la production ou de lorganisation du marketing, il est beaueoup plus intćressant de eonnaitre revolutioii des nivoaux de consommation dc pro-duits determines que 1’ćlasticite de la deniande alimentairc totale en fonction du rcYenu. La toutefois interYiennent les prefćrences et babi* tudes alimentaires ct la situation presente bcau-coup moins d*uniformitd de pays ii pays que (lan.s les grapbiques III-3 et III-4. Pourtant. si l'on considere des groupes d‘aliments assez larges. une certaine similitude de compor-tement se degage nettement.
DepewstS consacrees <tux aliments tle hast (cćiea-
les, pain et f ecu le n te)
Etant donnę cc qui prćcede. on conyoit que
l elasticitć de la deniande de ees produits en
fonction du revenu soit inferieure a la movenne
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et (pie les eourbes de depenses aient tendance ii s aplatir ii partii- d'un niveau de revenu plus bas que pour feiisemble des denrees alimentaires (graphique lll-ó). Le coefficiont d'elastieite est gćnćralenient de 1’ordre de 0,6 dans la partie inferieure dc iechelle des revenus, mais tombe ii zćro dans la partie superieure. Les resultats d;enquete qui s ćeartent le plus seiisiblcmcnt de la tendance generale concernent le Ghana. Lis-b o une et. dans une certaine mosure. Panama. On ne sait d ailieurs pas tres hien pourquoi relasticite de la deniande est plus forte lii qu'ail-leurs : les rapports entre les prix des denrees alimentaires expliquent peut-etre on partie ces cas exceptioMiie]s.
Une analyse plus poussee des donuees relati-ves it cc groupe d?aliinents rerele un ccrtain nombre do phenomenes de substitution. speciale-ment aux uiveaux interieurs du revenu. Au Ghana par exemple. les denrees de base sont le mail ioc. les plantains et les ignames plutót quc les córć aleś. mais lovsque le revenu auginente. les depenses consacrees aux a li men ts <\ base de ce-rćales saccroissent fortement et le coofficient d elastieite se rapproche de I,ó contrę 0.6 dans le cas des feculents. [I est clone clair que los feculents sont considere.s connne des « aliments infericurs *> par rapport aux córć aleś. On se sou-viendra qu,en Kurope Occidental© (e pain de soigle noir etait et est parfois encore considere comiue le pain des pauvres et qu’avec 1'augmen-tation des revenus la consommation s!est gva-duellement de piacie vers le pain blanc fait de fa-rine do ble. Parmi les autres substitutioiis de produits qui out eu lieu au sein de co groupe, on peut citer le roniplacenient du millet par le ble ou le Hz en Inde, du mais et du inanioc par le bić au Brćsil et du riz par le ble dans les pays (rExtreme-Orient traditionnellement con-sommateurs do riz. Etant doimć que les eonsoni-matcuvs dont les revemts augmentont tendent ii reniplacer les aliments bon marohe par des ali-nients plus couteux. le fait que la clepense con-sacree aux denrees feculentes de ba-^e lie dimi-nue pas aux niveaux superieurs du rovenn ne signifie pas quo la ration calorique est assuree dans la menie pro port ion par ces denrćes; au contraire, les ąuantites moyennos de cdreales et de fćculents entrant dans le regime alimentairc
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