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genśralement les tenmes. Bień qu’il puisse encore se glisser quelques ambigultśs au sujet des positions de la dśfense et des articles de 1'accusation, les titułi sur lesquels les tśmoins doivent se prononcer sont souvent identifies de maniere a eviter toute confusion de contenu. Sur ce point, le recours ś une indication du genre: ttRequisitus super tituio obliaato per [le nom du dśfenseur]" s'avere tres utile mais n'est pas encore utiiisśe de maniśre systemati^ue.58
Tout comme par les annees precedentes, les temoignages presentes par la defense sont souvent ecourtes par des renvois aux propos des temoins precedents. De plus, contrairement aux temoins de raccusation qui foumissent parfois des precisions nouvelles, ceux de la defense contnbuent rarement a (a connaissance de la cause. Leurs reponses traduisent bien en ce sens la situation generale de la defense: la reaction. On fait preuve de fort peu d’initiative a ce stade-ci du proces, on se contente de reagir et c’est peut-§tre de la que vient 1’impression de pusillanimite ressentie a la lecture des textes. Tout comme a lłepoque des premiere enquetes, la defense ne dispose pas encore des memes atouts de conviction que 1'accusation. Les details manquent afin de persuader pleinement, mais cette-fois c’est seulement au niveau de la justesse de la demonstration. Par exemple, lorsqu’Astruge, s‘en prend aux accusations portees contrę sa femme et affirme que les temoins entendus ont ete subomes par la partie adverse, on sent un effort d'initiative dans le cadre dJune defense. Pourtant, les arguments sur lesquels une telle allegation s^appuie nous echappent, de sorte que c’est sans surprise que Ton apprend le refus du juge de proceder a de nouveaux interrogatoires. Le greffier a-t-il simplement omis de transcrire ces informations? Cette supposition parait peu probable si Ton se fie a la naturę du texte. II ne s'agit pas d’une simple enumeration ou il aurait ete facile dJescamoter ou de synthetiser les informations presentees, mais bien cette fois, d’un plaidoyer suivi: 58Deja repśree en 1275, Tutilitś de cette precision est apparue plus clairement a la lecture dJaffaires comme celle de Pierre de Forrte en 1286. 56H 948, f. 23, 08-09-1275; 56H 954, f. 16v., 18-12-[1290].