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BIBLIOGRAPHIE CANONIALE

A CTIY1TES INTELLECTUELLES, THEOLOGIE ET SPIRITUALITŚ

121. Chapeau 01ivier, La formation unhersitaire des chanoines gradues du chapitre cathedral

de Saint-Lambert de Liege — Annuaire d'histoire liegeoise_t 20, 1979, p. 79-114.

L’A. a mene des recherches approfondies sur les etudes de 236 chanoines du chapitre cathedral de Saint-Lambert de Liege pour la periode de 1580 a 1794. Une formation universitaire etait la conditio sine qua non pour etre admis comme gradue au chapitre cathedral. L’age moyen d’entree a Puniversite etait de 20 ans et 7 mois. Beaucoup d’etudiants font leurs etudes a des endroits diffe-rents. L’universite de Louvain est la plus freąuentee (182 etudiants sur 236). On y fait la quasi to-talite de ses etudes, 4 ans et 5 mois en moyenne sur 5 ans. D’autres universites sont assez souvent freąuentees : Cologne (41 etudiants, surtout entre 1640 et 1735), Reims (30) et Orleans (14). 65 etudiants se repartissent dans 20 autres universites. 90 % des chanoines sont gradues juristes, 10 % seulement avaient fait des etudes de theologie. Les trois quarts environ avaient le grade de licencie, les autres celui de docteur. Ce dernier titre est parfois obtenu plusieurs annees apres la fin des etudes, ce qui se produit au xviii^c siecle surtout. Si Puniversite de Louvain etait la plus fre-quentee, c’est cependant celle de Reims qui distribua le plus de grades academiques, soit 31,35 %. L’A. avance encore quelques hypotheses pour expliquer le fait que tres souvent les etudiants pre-naient leurs grades dans des universites differentes de celles ou ils avaient fait leurs etudes. — (L. J.)

122. Poły Jean-P., Les maitres de Saint-Ruf. Pratiąue et enseignement du droit dans la France meridtonale au XII^e siecle — Anna les de la Faculte de Droit de VUniversite de Bordeaux /, 2, 1978, p. 183-203.

L’A. revele le role des chanoines de Saint-Ruf dans la diffusion du droit romain savant au xn^e siecle. II utilise a cette fin les notices de plaids provenant de Cluny, Citeaux ou Saint-Ruf. Lorsque ces abbayes sont refractaires au droit romain (cas de Cluny et de Citeaux), ces documents en attestent, par leurs reticences, Pafiirmation progressive. Ils devoilent au contraire le role de Saint-Ruf dans sa diffusion et sa consolidation. La terminologie romanisante, jusque-la limitee aux cites du Bas-Rhóne et de la cóte mediterraneenne, apparait dans les chartes de Valence des le transfert de Saint-Ruf, d’Avignon en cette cite. Non contents de se servir des leges en praticiens experts, les chanoines y enseignerent le droit romain. L’A. reconstitue la carriere de plusieurs religieux verses dans cette matiere, identifie deux professeurs et recueille tous les indices permettant de rendre «la premiere place » aux chanoines de Saint-Ruf dans la diffusion du droit justinien dans tout le Midi. — (P. S.)

123. Bynum Caroline Walker, The Spirituality of Regular Canons in the Twelfth Cenlury — Jesus as Mother. Studies in the Spirituality of the High Middle Ages, University of California Press, Berkeley and Los Angeles, 1982, xiv-279p., p. 22-58.

Le volume reunit, sous le titre de Punę d’elles, differentes etudes publiees par PA. ces demieres annees et souvent substantiellement augmentees : ainsi pour le present articie, d’abord paru dans Medievalia et humanistica, 4, 1973, p. 3-24. L⁵etude s’ouvre par un status ąuaestionis (p. 22-36) des diverses positions sur Pexistence d’une spiritualite canoniale specifique, distincte de la spiritualite monastique. Pour repondre a cette ąuestion, on ne peut en appeler aux obser-vances, parfois materiellement identiques, ni a la cura animarum, souvent exercee ou recusee par les deux ordres, ni aux polemiąues qui les opposerent et qui, revendiquant les memes prerogatives, attestent leur commune sensibilite aux nouveaux ideaux spirituels plus que la conscience de leur distinction. C’est donc sur la base nouvelle des avis spirituels pratiques destines aux membres de chaque ordre que PA. reexamine la question. L’enquete, qui porte sur quatre points, conclut pour chacun d’eux a une distinction des deux spiritualites, affirmee cependant avec un souci constant des nuances, qu’on ne retrouvera pas dans les theses brutales auxquelles nous contraint le genre de la notice :