economique — ou bien beaucoup d’habitants devront abandonner la campagne pour aller travailler ailleurs.
En partant de ce raisonnement, le maitre peut presenter les plans indiens de develop-pement industriel comme un moyen de four-nir du travail aux Indiens sans terre et d^ugmenter la productivite de la terre en produisant, par exemple, des engrais et du materiel agricole moderne. II peut, a cette occasion, faire comprendre aux eleves que, dans ce cas, le progres economique est d’abord lent, en raison des capitaux et des delais considerables qu’exige la creation d’une entreprise industrielle, et leur faire observer que, pendant ce temps, la popula-tion continue de s accroitre.
Le maitre presentera naturellement la leęon de faęon que les eleves apprennent surtout en posant eux-memes des questions. II devra donc avoir a sa disposition des statistiques relatives a la population de Linde et a son augmentation annuelle, une carte de la repartition de la population, une carte du relief et une carte montrant la repartition des pluies en Inde.
On trouvera ci-dessous un autre passage qui peut etre utile pour fournir aux eleves quel-ques connaissances concretes sur certains aspects de la geographie physique.
Les ezpeditions anterieures ont decrit eloąuem-ment le chaos glaciaire de Khumbu, quelles ont considere comme Vobstacle le plus redou-table. Pour le franchir, il etait donc absolument indispensable de posseder a fond la technique de Valpinisme, notamment celle de la progres-sion sur la neige et sur la glace. Ventreprise ezigeait de la part cTa peu pres tous les mem-bres de Vequipe, y compris les sherpas, de Lendurance, de la perseverance, du courage et de la determination, car nous avions a transporter par ce chemin dangereuz pres de deux tonnes de materiel et de vivres pour les camps qui seraient etablis a une altitude superieure. A mesure que nous approchions de cette mer de glace, nous pouvions mieux en apercevoir Letendue et Va$pect chaotique. Nous eumes a traverser un grand nombre de couloirs et a escalader des pentes abruptes. Plusieurs des fanions reperes qui n'avaient ete poses que deux ou trois jours auparavant semblaient avoir change de place. Un o u deux etaient meme tombes dans de profondes crevasses, d la suitę d'un glissement de la glace. Le soleil etait brulant et nous dumes, Lakpa et moi, enlever nos jerseys. La reverberation etait intense; nous transpirions abondamment. Nous franchimes pres de quarante crevasses plus ou moins lar ges, la plupart d^entre elles d'un seul bond; mais, dans huit ou neuf cas, il fallut faire un pont de troncs d'arbre ou d^óchelles, Dans plusieurs endroits, on se heurtait a un mur de glace vertical sur lequel avait ete fixee une echelle de corde ou de fil metallique. II arriva meme que nous dumes trarerser une large crevasse, puis escalader de Vautre cóte une paroi abrupte. Au sommet de cette muraille de glace, depourvue de toute prise, on avait fixe solidement Vextremite d'une echelle de corde. Lorsque je my engageai, Vechelle de corde vint se balancer juste au-des-sus du goujfre et heurter la paroi. Uascension ful ensuite tres facile; mais ce fut un moment affreuz.
Cet extrait du journal d’une expedition indienne dans 1’Himalaya donnę une idee des difficultes auxquelles on se heurte dans le chaos glaciaire de Khumbu. Les alpinistes
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