92 LA OATHtORALE
II dtalt uno fols unc petile filie.
NI une berg&re, ni une princosse, comrno dane los conlcs dc fdes. Unc pclilo filie dc 9 ans, avec un papa, uno mnman, un fróre cl deux soours, des qualitós cl des drifnuls, enlln toul cc qu'll faul pour fairo unc vrale petite filio.
Sos parania nvaicul louć pour los vacnnces uno mai son ii In cnmpagno, avco un jardin, non loln dc la villo ofi lis linhitniont.
Diss la premi&re vlsito, cc ful un enchanlcmcul: iinngincz unc mai son carrde divisće cn deux par un grand coulolr, au rcz-dc-chaussćo cominc ii 1'ótage, des pifeccs elaires cl lapissćes do frals, Inrgcmenl ouvcrlos sur le jardin qul cornait la mnlson dc toules parł*.
Un Jardin ? I»a.s du lont 1 Un parć, uno juiiglo od los nllóes plcincs dc honno volont«5 lullaicnl difflcilcmonl contro los mauvalftcs lierbes. Sur un cótd. un scmblanl de poili bois. Aillcurs, un cssai do potnger. Ici, du lllas qul cmbaumail k vous fairo dófnillir; Hi, dos masslfs dc plvolncs blancltrs, rouges, rosos, sclon los annćes cl la fantnisie.
KI d'nutros richcsscs impossiblos dócrirc...
La pelilc filie ćlait mcncillousement licurcusc. Avcc. sos frtre cl wjcurs, cllo invcn(ail des jeux passionnants, dtanl lour k lour fermikre, contrcbandier k 1'rffTCit, iroquois sur le senlier dc la guerre. Cominc los vacancos passaient vito I
El puls le bali se term i na. la maison ful abnndonnće pour d'aulros lieux do s^jour. Les anmtos glissórcnl Puna aprks 1’aulrc. El In pelilc filie dovinl unc jeunc filio do 20 ans.
Un bcau Jour. au hasard d*uno promenado, cllo eul envie do rewir le cadro do sos jeux d’autrofols. La maison n'ćtail pas hnbiteo : olle pul sans pcine pónótrer dans lo jardin...
Quetle dOceptlon 1 Sa maison... N‘utail-rc quo rela ? cello pauvre cliose sans style, enlourće dc quolquos ares do polagor ou dc pelouscs mnl entrolenues !
Lm larmoa lui Yinrenl aux ycux. Alors, dćsosptTóinonl. cllc forma le* paupikres, essayant dc rclcnir lc rfivo qui 8’onfuyalL.. Et lont rodevinl comrno autrefois : les cris des onfanls joyoux cmplissaicnt sos orcillos, les parfums du jardin dilalaient son cceur.
Alors, doucemenl, la jeune filie s'assit dans 1'berbo fralclic cl so mit k clianlcr, car elle avnit compris la leęon du jardin :
Cc no sonl pas los Choses ipii oni dc rimporlancc, mais 1'amnur que noua lour porlons. Toul cc que nous don non* nous osi rondu nu ccnluplc. en jolo morveilleuse cl durablc. .
I/onfanl cmbollil toul par son imaginalion. Pourquoi les grandea per-sonnes dovraicnt-olles loul lernir d’unc sol-disanl exp<łrlenco qui nhintc. ot ćtelnt renlbousiasinc ? A. Drn.\xo
Sous oe lilre, lii Sr nut i nr Rdigieute dc 1'nris publie. dans son numiro du 15 Juiwicr l»55, un romplo rendu (oucliaut dc rnudience nccordće lo I" Aofll dcrnicr pnr lo 8oint-P6ro nux Mailem Globc-Trotlcrs, ces fameuN- baskclteurs noirs anuJrionins, dont In science du jeu, 1‘adresse, les joiiKleries ot ausfll les pitrerics font rndinirntion des foules nmćri-cnines cl europćennes :
Si fon dcmandail aux membres dr nolrc ćquipc qudlc pcrsonnalilt Irur a (ait la plus forte impretsion. je suit ccrlain qu'Us dtsigneraient u wini mement Su Salnleló le Papę. La majoriti rfrntrc nous nr sonl pas calhoUques ; mais nous suminrs sórtis de notre a tul i r nr e urre le Sou rera i n Punlife enrieh is spiriluellcmcnl cl conmincus d’avoir rcnconlri 1'tin des plus grauih hommes dc cc temps.
L'nnnonce. dc celta enlrcmtr ful pour nous unc licurcusc surpritc. Cesi le 31 Juillet que le Sccrilairc de Sa Sainlcli nous fil saroir quc nous trrions rcęus, ii Caslclgandolfo, le Inulcmain malin. Pour la premitrę fois depuis lunglcmps. jc n‘eus aucunc peinc d tirer toul le mowie du lit. Char u n Mail prćt ii jHtrlir dis 8 henr es du malin.
Sous fńmes loul dc suitę inlrodnils dans la sallc tfaudience, ii l'extri-milt dc laąuelle le Papę itail assis sur une pelilc estrado. U porlail unc soulanc blanche, une calolle de mima rouleur cl des souliers rouges. U sourit cn nous apcrccrant cl. se Iciant aussitól, se dirigea ters nous A grands pat. U s’enlretint avec chacun ; les catholiques s’agcnouitlaient et baisaicnl son atincau ; les autres lui serraient simptcmenl la main. Sa Sainlcli s’enquit des origines nalionalcs des ttns cl des autres cl, s’il s’avirail que quclqu‘un, par cremplc, appartinl A unc familie allcmandc, il emjdoyait aussildt sa langue. Avant qu’il ciii fnit le lour de nolrc groupe, tc Papę arail diji) batarili cn anglais, cn italicn, en aUcmand cl en franęais. Nous aviont presquc lous apporti des midaillcs A binir. Ouand le Papę arrim derant moi, jc lui en tendis quatrc cn disant:
— Tris Saint Pire, jc nc suis pas calholique, mais j’aimerais offrir ccs midailles A des amis qui n‘onl pas cu le bonheur tle vous rcncontrer.
— Mcrci, mon fils, pour cettc bonne pensie, ripondit-U.
Apris aioir donni sa Btnidiction A loulc iięuipc, le Papc relourna s’asscoir. Abc Sapcrslcin, notre manager, s’avanęa avcc un ballon dc bas-kcl dans les mains.
— Tris Saint Pirc, dit-il, vous nous avcs fait un Iris grand honneur. En limoignagc dc nolrc reconnaissancc, nous aimerions vous wir acccp-ter ee simplc ballon qu’ont signi lous les tnembres dc nolrc tquipc.
Lc Papc prit le ballon et le re-jarda avcc curiositt.
— J'ai beaucoup cnlcndu parter des Ifarlem Globe-Trołlcrs, dit-il, et je sais leur ralcur. Mais je nc vous ai jamais vu jouer. A vrai dire, je