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permettent d’avoir une capacitć de mobilisation citoyenne importante. Dans 1'ensemble, 1’action des organismes communautaires est bien acceptće par la population.
Le debut des annees 2000 est ćgalement marque par l’arrivće de nouveaux acteurs economiques dans le quartier ». La Tohu apporte un certain renouveau du quartier, crćant une attractivite nouvelle ainsi que de nouveaux emplois. Le point important de Parrivće de ces nouveaux acteurs est leur participation au sein de projets partenariaux avec les organismes communautaires. Le projet « OSER JARRY » est un bel exemple de projet rćalise en partenariat entre les organismes communautaires, les acteurs ćconomiques et les instances publiques. «OSER JARRY » consiste a la rćhabilitation de la rue Jarry aux niveaux urbanistique, environnemental, commercial et de 1’offre en logements. Une habitude de travail en commun et une capacitć de mobilisation de ressources endogćnes (acteurs locaux) et exogćnes (acteurs nationaux, subventions publiques) prennent formę.
Ce modę de gouvemance a permis d’attenuer les conflits entre organismes communautaires. Les conseils d’admi ni strat ion des organismes communautaires sont imbriqućs, ou les directeurs generaux d’associations sićgent gćneralement aux conseils d’administration d’autres organismes du quartier. Ce modę de gouvemance locale a ćgalement permis de diminuer 1’antagonisme envers les instances politiques. La professionnalisation des organismes communautaires a permis de passer d’une logique de confrontation a une logique de « cogestion », ou les associations micheloises cherchent k retirer le plus de retombees des projets.
On peut en revanche se demander si Tinstitutionnalisation du milieu communautaire michelois correspond k une formę d’emporwement ou k la creation d’une elite locale. On constate en effet quc les professionnels des organismes michelois les plus importants (VSMS, CDEC) sont essentiellement blancs, francophones et non residants du quartier. La mobilisation de ressources a permis d’embaucher des « professionnels du developpement », qui deviennent acteurs de la revitalisation du quartier sans pour autant en etre issus. II faut