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D’autres travaux sont centrćs sur les relations formelles entre les differents membres d’une communaute.
II est devenu courant d’utiliser le taux de participation de la population dans les associations comme un indicateur de participation citoyenne et de confiance mutuelle entre membres d’une communautć. Si la capacite du milieu associatif a construire du civisme et a engager les citoyens dans le domaine politique a ete longuement etudiee (Edwards et Foley, 2001), la capacite a generer de la confiance et des relations entre les membres reste peu etudiee. Certains defendent le fait que la confiance est une valeur morale qui serait bien plus dependante des modeles assimilćs tout au long de Fenfance qu’une formę d* activisme civil ou associatif (Uslaner, 1999). On notę egalement que les associations de benevoles ont des politiques de recrutement assez strictes qui renforcent des divisions sociales existantes et contribuent a Fćmergence de certains types d’elites (Li et al, 2005). Les seules relations objectives, notamment a travers Fengagement associatif, ne suffisent pas a rendre compte du sentiment de confiance et d’appartenance a une communaute. II convient d*y ajouter la sociabilite informelle.
«Informal sociability promotes open communication, interest in others' problems or points of view and stimulates mutual care, trust and understanding » (Misztal, 2000 : p7). On comprend assez facilement que mesurer les relations informelles entre des individus est difficile k cause du manque de donnees. La sociabilite informelle est pourtant plus « democratique », car si Factivisme associatif est fortement marque par le statut socio-economique, ce n’est pas le cas des liens informels entre des membres d’une communaute. Si les classes « superieures » ont un taux de participation plus eleve a des associations, ce sont
les classes « inferieures » qui ont des liens de voisinagc plus forts (Li et al, 2005). Pour tenter
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de capter cette sociabilite informelle, certains scientifiques utilisent la methode de sondages et de questionnaircs pour evaluer la confiance et les relations entre des voisins. On y pose des questions directes sur la confiance envers les voisins, la joie de vivre dans ce quartier ou Fintćret porte pour ses voisins ; et des questions plus subjectives comme la possibilite de voir son portefeuille retrouve słil a ete perdu dans le quartier ou Forganisation de sorties avec des voisins, etc. (Letki, 2008).
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