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arts, qui n’attribue de valeur a la culture qu’en termes de retombees ćconomiques. (Prud’homme et Lapierre, 2005).
Un membre du GMC explique leur vision originale de la culture :
Comment la culture peut-elle contribuer a l’avancement generał de la societe. (...) On est habitue a avoir une culture qui demande, qui est pauwe, des gens de la culture qui sont entretenus par des mecenes. (...) Mais il n’existe pas un mouvement comme ici ou on renverse completement la situation et on dit: « Un instant! La culture fait partie de la societe et de l 'economie, la culture a des responsabilites, elle n ’a pas que des droits ». Derriere la Cite des arts du cirque il y a cette pensee-la. Sans exagerer, cette pensee-la, elle a ete developpee par le Groupe Montreal Culture. (Un dirigeant du GCM, dam Meliani, 2005 :71).
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A partir de 1996, le GMC lance les Forums des milieux culturels montrealais (FMCM), ou se reunissent des artistes, gestionnaires et fonctionnaires du milieu culturel k titre individuel. ' Se developpent ainsi des reflexions qui demontrent une « volonte de democratiser les arts et la culture et d'etendre le debat sur la culture, de demontrer son apport a la societe montrealaise et de creer des liens avec d'autres secteurs de la vie municipale. » (Prudłhomme et Lapierre, 2005).
Le GMC s’inspire des travaux de Bourdieu sur la culture en oeuvrant pour la democratisation de la culture dans la societe. La pratique culturelle ne doit plus servir a « differencier les classes et les fractions de classe, a justifler la domination des unes par les autres » (Bourdieu, 1966). Le GMC cree alors en 1997 les Joumees de la Culture, ou pendant trois jours les artistes et organisations culturelles ouvrent leurs ateliers afin de decouvrir aux citoyens Tensemble de IIndustrie culturelle qućbćcoise. Le but des Joumees de la Culture est de sensibiliser la population sur Pimportance du milieu culturel: