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L/Educateur Prolćtarien 40 ó

Truvoil d’ćlucidntion ct de propugnn-

de ;

Dćbut de PcnuYrc construclive.

— Alliancc avcc des mouveincnts qui pcu-venl fournir un appui sćrieux a Feditica-tion de la itepublicjuc Mondiale ;

l.c foyer, Fecole et le groupc social ou sc formcra le monde futur.

Au dernier chnpilrc, ll.G. Wells drcsse un tableau idylliquc de ce quc sera la llepu-ł>]i((tie Mondiale :

<■ A purtir dc sa naissancc, il (l’individu) respirern la douceur et la gćnćrosite et il se sorvira de sc_s mains et de son esprit nvee prnprcte et cxactłtude. II sentira mieux, il vnudrn mieux, il pettsera mieux... Su vuc. son goiit, son oute scronl ineilleurs... Une łuinianile plus gravc, plus forte, plus nimn-ble, douec d’une vie plus longue apprcndrn les possibilites toujours ćlargics de sa des* lince et les dĆYcloppcra... Le temps viendra oii des honimes assi# devunt un livrc d’his-toire ou quelquc vieux Journal se dcmaude-ront uvec incrćdulitć :    Se peut-il cjn il ait

junta i s c.\istó un monde pnreil ?

I.'«cuvrc de H.G. Wells conticnt bealico up d’idćcs, trop inćnie. Aussi prćsente-t-cllc, surtout dans la deuxietue partie un ca-rnclćrc nettement utopique.

Les pages que H.G. Wells consacre a Fćtu-dc dc la religion sont trćs intćressnntcs.Mah rauteur a tort de po.ser la ućccssitć absoluc <rune religion. La Rćpublique mondiale vlso au rcmpl a cement de la religion spirituelle par une religion intcllcctuclle ii base scien-tifique.

La cooperation du monde nc pcut se falre sur un principe scienlifiqnc, mais sur un i principe humain et c’est cc qui geiic H.G. ¹ Wells en face du socinlismc. La Rćpubliquc Mondiale scrait en fait dirigćc par un grou-pe dMntcllectuels qui imposernient une ve-ritable dictalure, malgrć le bicn-ćtrc donnę, de 1’csprit sur le travnil.

On nc fnil pas une maison neuvo sans uouycIIcs fondations.

On ne peut fairc le honheur du monde malgrć les idćes gćnćreuses de H.G. Wells avec la collaboration des mnltrcs d’aujour-d'huL

Marcel FAUTRAD.

* + *

.. LE JARDIN DES HET ES SATMAGES •».

Gcorges Duhamel. Le Mercure dc France. ćditeur.

Par le fond et par la formę, ce livrc est un grand roman, un des ineilleurs de la pmduction bourgcoisc.

Lc Jardin des bćles sauvages » est le Jardin des Plant cS pre.s duqucl vit une familie dont le perć monę une vie bohćmc. La inftrc, Ilon enlre le pćrc et les cnfnnłs, tleni la maison par des prodiges d’ingćniosilć. de trnvail et d’affcction. LTin des cnfants - -celni qui raconte — est ćleve dans «»n ly-cćo. Sn sisiir plus jeuno vit de musiauc pus-sant ses journćes devnnl un piano. Un frćre plus Age. occupe une modeste place chcz un huissicr, un autre est au regiment.

Mnlgre une situation finnneiere quclque-fois Ires instable. mnlgre les ayentures du

perć dćcoUYortcs par le fils, malgrć la di-yersitć des caractćres, cette familie est unio par une idee qul est sou A me : c*ęat le elan i^łnsquier, qui ne permet A person ne de se pcncher .sur sn vic intćrieure.

La peinturc que Georges Dulinuicl nous fail de cette vie restera comme une des plus parfailc d'unr clnssc qui disparuit : la pc-lite bourgeoisie.

Cc livrc est tre_s hien ćcrit. Le style est sobie. tres ćvocutcur, parfois trć_s musical.

M. FAUTRAD.

.— Noemi REGARD : Mme C. Pieczyńska, sa vie. — Editions Delachaux et Niestlć, Paris. 2i> fraues.

Noble figurę certes que cette femme fortunce, dćs les prom i eros annćos de sa vie bnllottee par le destiu, ćpousuul un richc Folonais pour servir sciitimontalcmcnt la malheureuse Pologne, quittnnt son mnri pour essayer de falre sa vie, et roneontrant offectivcment ęa et lii quclquus personnes fiu i la comprennent et A qui cllo s’nttache dTine indefectiblu amitić.

Mais Fintćrćt de ce livre est pour ainsi dire exclu*ivemcnt biogrnphiquc. L’ćduca-tion n’y a (ju*une place rćduite, ćcourtće parfois par rapport A de_s ćvćncinenłs inłimes dont la connaissance n’etait nulloment in-dispcnsnblc.

La vie d'(liie bourgeóise a i sec «| 11 i fait de Imm bies offorts pour se consncrer a un idćal.

C. F.

***

— Margucritc ARON : L' Eg list ct l’cn-fant, 1 Yolume de lu Collcction La Vic chre-tienne, che/. Hcrnnrd Grasset, Paris.

Que, au cours des sićcles dc notre ere, FEglise cntholhjuc ait jouć un role prćpon-derant dans la vic ct Fćd u cal ion des cnfants, cela est indćniablo. De lii A dćeerner a cette mćme Eglisc un brcvet de dćmocra-(isme. il y a cependnnt de la mnrgc. Marg. Aron s’uppliquc justement A montrer que FEglise, de par ses trnditions d’bumilitć et de foi, a ćtć bien souvent en contradiction avcc les gouvcrnements pour rester nu ser-vice du peuple.

L’auteur dćfeud d'ailleurs sa th6.se avec une documontntion prćcisc et ahondnnte qu*il nous plalt de signaler lei.

Les debuts du catholicisinc restent nalurcl-lemcnt la pćriodc lićroiąue, cclle qui nćces-site la formation de 1'enfunt chrćticn dans Ic monde paleń. Par Pćdit de 362. 1'ensei-gnement public est interdit A toUs mnltrcs chretiens. Le miiitre doit ćtre sincere pour ćtre un bon nialtre. II nc peut penser dune faęon et enscigncr d’une autre... S’ils per-sistent duns leurs convictions chrótienncs, qu’ils s’abstiennent dc tout enseignement public et qu'ils ailient dans lCs eglises des Galiićens cXpliqucr Mathicu ou Luc...». Au-jourd’hui cc sont les maltres rummunistes qu*on envoic • ii Moscou •.

Jusqu*au Moycn-Agc, dans une socićte qui se convertit pcu A pcu, FEglise reste effec-tivement la principale, pour nc nns dire la sonie Ćducatriec. Mais il ne snftil pas quc