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Actualiić dc larcheologie 215

23 - TECHNIQUES DE CONSTRUCTION /TECHNIOUES DE FOUILLES. — Ućmcrgence de la cons-truction en materiaux lćgers (terre et bois) et de son importance dans Larchitecture gallo-romaine est une des grandes revelations des deux derniercs dćccnnies : elle est en grandę partie duc au progres des tcchniques de fouilles, tendant a une approche a la fois plus fine et plus extensive (aires ouvertes, cf. notice n" 22).

Le colloque dc Lyon Architecture de terre et de bois (1985) fait une assez large part au monde rural, notammcnt dans les contributions regionales sur la Gaule romaine. On sc referera a notre compte rendu in rac. (26. 19x7: 104-105).

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24 - MONOGRAPHIES DE VILLAS. — Dcpuis la publication de la villa dc Montmaurin en 1969 (FOUF.T 1969), dont seule la "pars urbana" est en fait etudiee en detail, aucune monographie n’a etć publice sur les mul-tiples villas fouillees en Gaule, notammcnt dans le sud-ouest (si ce n'est par exemple Letudc partielle de la villa de Lalonquette, Pyrćnees-Atlantiques : i.auffray nul. 1973).

Aussi en est-on reduit (!) a se rejouir de la superbe publication qui nous est offerte de la villa de Settefinestre en Italie (Carandini 1985).

L’ouvrage - luxueux (nombreuses figurcs en couleur) et pourtant d'un prix raisonnablc - se compose de trois forts volumes, qui examinent succcssivcment Tenscmble de la villa et son environnemcnt, ses differentes parties et depcndanccs, et son mobilier.

On notcra surtout les recherches faites sur le tcrritoirc de la villa, la centuriation, Tapport des etudes paleo-cnvironnementales, et bien sur les conclusions d’ordre social et economique, et la vision diachronique, auxqucl-les on aboutit, au terme d'une monographie exemplairc.

Ce modele, pour eloigne qu*il soit, ne pouvait manqucr d’etrc signale.

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25 - VILLAS EN REGION CENTRE. — Le hasard de la programmation des sauvetages a permis recem-ment quelques avancees dans 1’etude de I'habitat rural de notre region.

Outre les villas en cours de fouilles sur le tracę de LAutoroute A.71 dans le departement du Cher, et celle du Gault-Saint-Dcnis (Eure-et-Loir), citees par ailleurs dans cette chronique (notice n° 22), on signalera la fouille des bains de la petitc villa a Paulnay (Indre) (COULON 1985) (deja mentionnćc ici : notice 15), puis les fouilles de sauvetages de la villa de “Glatigny” a Mer (Loir-et-Cher) (genty ct moireau 1987).

Ce qui frappera surtout est la persistance de ces habitats, tous les cas cites ayant fourni des elements d'occu-pation non sculemcnt pour le Bas-Empirc, mais pour le Haut Moyen-Age.

Si, dans plusieurs cas, cette occupation tardive, merovingienne, est en rupture avec celle precedente (chan-gement d'orientalion, installalions sommaires...), il ne semble pas en elre ainsi en tout cas a Paulnay (dalation tres tardive du dernier etat des bains, au VII^c sićcle) et sans doute a Bourges “Noir a Beurat”, et Mer. II s’agit bien la, dans une certaine mesure, de continuite, meme si de nombreux changements de tous ordres peuvent etrc obscrvćs cntre ces periodes.

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26 - LA PRODUCTION. — Que produisaient les exploitations rurales gallo-romaines ? Dans quellcs conditions ? Selon quelle organisation economique ? Vastes questions, auxquelles nous sommes encore fort loin de pouvoir repondre de manierę satisfaisante, et a moduler selon les espaces et les periodes.

Aussi se rejouira-t-on de voir paraitre d’importantes synthćses, notammcnt sur dcux productions qui, si elles concerncnt cssentiellcmcnt la Gaule Narbonnaisc et en tout cas meridionale, n’cn restent pas moins fondamen-tales : Phuile et le vin.

La premiere est abordee par une region limitee, le Var (BRUN 1986), mais grace a une documentation telle que les conclusions doivent sans doute etrc adoptees pour une bonne part de la Narbonnaise : production a usage local, sans grandę exportation.

La viticułture est quant ^ elle traitee par le biais de la production d'amphores, en Narbonnaise (I.AUBENHEI-mf.r 1985) ; en la matiere, la chose est confirmee par les textes, Timportancc economique du sud-est de la Gaule et du couloir rhodanien est evidemment beaucoup plus grandę, les exportations lointaines et nombreuses. En outre, cette production d’amphores est liec a Texportation de salaisons et autres sauces de poissons, dont la production apparait comme non negligeable dans Teconomie rurale - cótiere - de la Gaule mediterraneenne.

La production cerealiere, quant a elle, reste en grandę partie meconnue en Gaule : une serie d^łelements nous est donnee a ce sujet par le recueil Les Techniques de conservation des grains a long terme (Ul. 1985), et notam-ment son chap. 5 (Europę ancicnne : les donnees archeologiques).

(Voir aussi, sur relcvage, notice n° 27).

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