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!1 y a eu a cet egard de rcmarquab!es discussions dans lesquelles le beau rólo a etó du cóte des pctits Etats, parce que leur situation meme les plaęait sur le bon terraia, celui de la guerre defensive. Ils ne peuvcnt avoir, en cffet, de pretentions ni noorrir de secretes pensees pour lesguerres illegitimes des annesions et des conquetes. Les petits Etats reprćsentent presqno toujours, dans la marchc des reformes cinlisatrices, le merite de l’initiative, parce qu'ils ont dans leur action gouvernementale des rouages moins dtendus et moins corapliqućs, et parce qu’ćtant les faibles, ils ont toujours be-soin d’bvoquer le droit et de se placer sous son empire tutelaire.

Le but auqucl devait aspirer la Confercnce, c'ćtait de trarailler k ci^iliser la guerre et non dc tomberdaos lc dangereux ćcueil de se borner k en rćgulariser les us et coutumes. C’est contrę cet ecueil quc plusieurs delegues des petits Ćtat3, et notamment ccux de Bel-gique, de Hollande et de Suisse, ont fait entendro d’eloquentes Tćrites, en opposant au pr&endu dograć des nćcessitós de la guerre le respect des droits et des devoirs sacres de la legitime defense. 11 est deschoses, ont-ils dit, qui peuvent ćtrc des nćcessites qu’on est forcć de subir, mais qui ne sauraient devenir des droits quon puisse reconnaitrc ct regulariser.

La Confórence de Bmaelles a ćtó une ceuvrc d’etudes et d’elabo-ration sur les lois et coutumes de la guerre, qui presente trop de lacunes et de desiderata pour scrvir de base, comme l’avait espere lo projet du gouvernement russe, i une convention internationale. Elle a en la sagesse, dans son protocole finał, de ne produirc que des declarations et de presentcr, comme fonaant renseroble de son trarail, les modifications introduites dans le projet du gouvernement russe, ct les commcntaires, r^serve-s et avis sćparćs que les delćgues ont cru de\oir inserer dans les protocoles d’apres les instructions et les point-s de vue particuliers de leurs gouvernements et leurs opinions personnelles. Elle croit pouvoir dcferer cctravail aux gou-vernements respectifs dont elle est mandataire, comme une er.quete consciencieusc, de naturę k servir de base a un ecbange d idees ultćrieur.

La Confórence a fait justicc des apprćbensions qu*avait inspirees A quelques cabinets, et particuliercmcnt au cabinet anglais, le projet de reunir des delegues de tous les gouveruements de 1 Europę dełib&er en commun sur les lois et coutumes de la guerre, sous 1'iuipression de si rćcentset de si lugubres souvenirs. On craignait que le langage dc la reerimination n’y remplaęSt celui de la dis-cussion. II n’en a pas dte ainsi, et jamais conference diplomatique n’a offert plus de calrae ct plus de dignitś dans sos deliberations.

Je ne veux pas, je le repeto, dans ce rapport verbal, aller au fond des choses et motiver mes apprćciations sur les declarations de la confercnce. Les principes du reste que j’ai esposes et formulćs dans ma conununication A 1'Academie A la sćance du 8 aout, A l’occasion du projet du gouvemement russe, s*appliquent egaleir.cnt aux declarations de la Conference. II me semble naturellement bien A regretter que la Confórcnce, pas plus que le gouvernement russe, ne se soient placćs au double point de vue des deux idees de 1’arbi-rage et de la Ićgirimo dćfense, dont I’une est appelec A prćvenir la guerre et 1’autre A la regler, et qui constituent, selon nous, les dcux principes fondamentaux de la cirilisation de la guerre. Mais je u’en dćfendrai pas moins dans l’ceuvre de la Conference, comme je Tai fait dans le projet du gouvernement russe, 1’importance et Tautorite d’un grand precedent.

A une epoque qui est celle de la primaute de la forco, ainsi qu‘on nen saurait douter quand on voitde tous cótes armer les bras et approriaionner les arsenaux, rion n’est plus propre A ebranler sou empire que dc Tamener sur le terrain de la discussion. Cette Conference n’est sans doute qu'un premier jalon dans la civilisation dc la guerre; mais si faible qu’il puisse etre, il aura de la force et de l’avenir si on ne le laisse pas tomber dans la stórilite de 1'oubli.

Voila pourquoi jc me rejouis de la publicite que reęoivent les actesde la Conference de Bruxelles, et pourquoi jo m’empresse de venir personnellement y concourir. Voila ausai pourquoi je m’affligc des restrictions que le gouvernemcnt anglais a cru devoir apporter A la liberte de discussion au sein de cette conference. Nul n‘a ap-plaudi plus sinceremcnt et plus chaleureusement quc moi au noble exemple que TAngleterre a doDne au monde civilisć, par sa conduite dans 1’afiaire de 1'Alabama et par le vote de la Chambre des com-munes, sur la motion de M. Henn- Richard eu faveurde 1’arbitrage international. Coinment expliquer que 1‘Angleterre ait tenu une



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