DISCUSSION GENERALE SUR LE GENRE PSEUDOPARAMYS
Si, dans 1’śtat actuel de nos connaissances et compte tenu du matćriel disponible, 1’attribution de 1'espece Ps. cezannei au genie Pseudoparamys - defini sur 1'espece Ps. leilhardi - nous semble fondee, ct donc s'il semble raisonnable d'admettre un lien de parente fort entre ces deux formes, cela n'est pas sans soulevcr certaines difficultes d'ordre phylogćnetique - aux fortes implications biochronologiąues. Ici, deux hypothóses s'opposent.
La segrćgation gćographique apparente entre Ps. cezannei, connu seulement dans le Sud de la France, et Ps. teilhardi, formę rencontree seulement dans le Bassin Parisien, peut plaider en faveur de l'existence de deux lignees phyletiques surement proches, mais independantes, la lignee rencontree dans le Sud de la France restant morphologiquement plus primitive que la formę septentrionale. Dans ce cas, ces deux especes ne diraient rien de la position biochronologique de Palette et Fordones par rapport aux localites du Bassin de Paris.
D'un autre cóte, il convient de souligner que les tendances evolutives presentćes au sein de 1'espece Ps. teilhardi sont en tous points compatibles avec 1'hypothese que Ps. cezannei represente 1'ancetre anagenetique direct de la formę nordique. A 1'appui de cette hypothese, il faut rappeler que, d'aprćs Hartenberger (in Godinot et al. 1987), il existe ii Dormaal un Pseudoparamys plus primitif que Ps. teilhardi, ct morphologiquement proche, semble-t-il, de Ps. cezannei, dont il ne differerait que par une taille plus grandę. Cette hypothese seduisante impliquerait de fait un age tres ancien pour les deux localitćs meridionales, le "fosse" moiphologique et dimensionnel ii franchir entre Ps. cezannei et les populations primitives de Ps. teilhardi (Pourcy, Mutigny) restant important.
Contrę cette derniere hypothese, et ii 1'appui de la premiere, il faut ici mentionner que Th. Smith (1999 et comm. pers.) reconnait a Dormaal un Pseudoparamys bien distinct - i.e., d'apres cet auteur, n'appartenant probablement pas a la nieme lignee - de Ps. cezannei et sensiblement plus primitif que Ps. teilhardi.
Si, ii l'avenir, 1'hypothese diphyletique venait a etre confirmee, il faudrait alors admettre, compte tenu du modele paleogeographique developpće ci-apres: soit quc les ressemblances notees entre ces deux especes rćsultent de convergences sans implication phylogćnetique, soit que le genre Pseudoparamys est arrivć en Europę il deux reprises, et de faęon independante ("Ps." cezannei provenant d'Asie (?) et Ps. teilhardi d'Amćrique du Nord). En toute logique, cette derniere hypothśse impliquerait donc que la sous-famille des Pseudoparamyinae etait deja differenciee en Asie avant la phase "1" de migration, h la limite Tiffanien-Clarkforkien.
Genre PLESIARCTOMYS Brayard, 1850
Diagnose traduite (Wood, 1970: 16-17), emendee: Pseudoparamyinae de taille
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