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de favoriser 1'ćtudc et les progres du droit des gens; et 1’autrc le 28 octobre, &Bruxelles, ou YInternational Codę CommiUeea adressć de New-York a des publicistes renommes d'Europe et des Etats-fnis, rinvitaliou de se reunir en Congres pour s’entendre sur la mcilleure manierę de prćparer un codę de droit International, qui contiendrait dans ses dispositions la reconnaissance de 1'arbitrage comme moyen de terminer les ąuerelles entre les nations.

Ainsi, 1’action collective de la science se produit dćji sous les deux aspects qui nous araient paru devoir la caracteriser; celui, d un cótć, des ćlements mobiles du congres, et celui, d’un autre c6tć, des elemcuts permancnts du corps acad£mique.

Ce n’esl pas ici le moment de se livrer a l'examen des sta-tuts du projet longuement elaboró de la constitulion academique qui doit se discuter a Gand, et des circonsłances qui se rattacheut a cette elaboralion. Cc u’est pas davantage le moment de se pro-noncer entre les deux opiuions, dont l*une róclamail pour le Con-gr£s de Bruxelles un prograinme bicn detini k 1’arance; tandis que 1’autre a pensś, au contrairc, que le principal objet de ce Con-grćs devait Stre de s’entcndre sur ce prograramc et de le dćlinir.

Le seul point de vue auquel nous vou!ons nous placer ici, c’est de montrer qu’on a eu tort dc s’emouvoir peut-£lre de la coexis-tence de ces deux rćunions, qui oat scmble a quelques-uns de naturę a aflaiblir 1’action collective de la science en la divisant, et a com-promettre ainsi rdlicacite que devait eu attendre le developpement progressif du droit des gens et dc 1’arbitrage international.

Les deux rćunions de Gand et de Bruielles sont les deux grands courants naturels de ractionprogressive de la science ;mais on acu seulement le tort de ne pas assez reflechir qu‘un fleuvc n’existc guere que par ses affluents, et que c’etaient les affluents de ces dcux grands courants qu’il fallait d'abord creer pour les alimeuter.

Le premier besoin, selon nous, de 1’organisation collectise de la science pour aboulir au Congres international et a 1'lnstitut inter-national, c’est de creer, chez les divers peuples, des societes locales de juristes et de publicistes pour le progrćs du droit des gens et de 1‘arbitrage international, ainsi que quelqucs pays nous en oflrent deja le prźcedent par des associations de juristes. C’est ce prćcćdenl qu’il faut ćtendre et generaliser, et alors disparaltront les objectioDS qui s’£lóvent contrę Pefficaciti pralique, soit d’un Congres, soit d’un Institut international pour le progrćs du droit des gens, et qui s’adres$ent principalcment aux difflcultes d’en determiner la composilion et les attributions.

On objecte, en effet, que pour les Congrćs scientifiqucs interna-tionaux il n’y a gućre eu jusqu’ici de rógle d admission. De la deux grares inconvćnients, celui du trop grand nombre de niembres parmi Iesquels 1'aflluence desmediocriles peut compromettre l’uti-lite scientifique dc ces Congres; et celui encore de laisser par la forcc des choses la majoritć des mcmbres se recruter dans le pays mfime ou se tient leCongrós ou dans quelques pays limitro-phcs, ce qui en efface le caractćre international.

Les objections precilees ne semblent plus se rencontrer, il est vrai, dans la constitution acaderaique d'un institut permanent pour 1’etude et le progres du droit des gens, qui ne se compose nćces-sairement que d'un nombre lirnitć de membres choisis. Mais sans parler de la solution dćlicate de la question du choiz, on objecie que le travail en commun n’est pas possible; qu'un pareil institut ne saurait avoir des sćances mfime mensuelles, parce qu’on ne pourrait s*v rendre des qualre coins de 1 Europę; queles membres des pays litnilrophes participeraient seuls a ses traraus, qui u'auraient plus, ainsi qu’il a deja ćtć dit, un caractere International.

La reponse a ces objections est dans la creation par chaque pays de Socićlćs nationales pour le progres du droit des gens et de 1’arbitrage.

II est £vident qu’il ne peut ótre queslion que d une session annuelle pour le Congrćs et pour rinstitut international. Or, les Socićtes nationales formeraient naturellement le grand corps elec-toral appele a dćsigner les membres dćlegues chaque annee pour la session du Congres international, et ccux choisis pour former pendant un certain nombre d’annees les titulaires rććligiblcs de rinstitut permanent.



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