236 SAIHTB-AMJ»E DAURAY
. La 4', Inclyta stirps Jesse, figurę 6 la fćte de saint Joachim, dans le processionnalc monasticum.
La 5*, Eccc tu felix es, respire le naif et pieux enthou-siasme des anciennes liturgies.
La belle antienne du Magnificat * O mater patrue... » est de Dorn Gućranger : c’est une prićre trćs expressive et qui est pleine dactualitć. —- Toutcfois notre textc n’en est pas la premierę ćdition : elle avait ćtć compo-see quelque temps avant d’ćtre insćrće dans 1’office de sainte Annę, sur la demande de M*r Pie, pour Toffice de sainte Radejęonde de Poitiers, avec cette variante « populi tui salus esto ».
Une vieille antienne en 1'honneur de sainte Annę, Caeleste bcneficium, est reproduite dans le 5' repons de 1'office de mntines.
L’hymne des premićres vćprcs [Lucia bcatse gaudiis. Gestii pa ren s Britannia] (1) se trouve dans lannee litur-gique » k la mćme datę; on s’est contentć d’y substituer Britannia k Ecclesia.
L’hy inne de laudes, qui est aussi l'hymne des 2* vćpres, Fsecunda radix IsaT est de mćme rythme que la prćcć-dente (2).
(1) Le qualificatif parens ne s‘applique bien qu'A 1’Kglise: la Bretagne nest qu'une patrie, 1'Eglise est veritablement une mAre.
(2) Voici quelle est 1'origine de ces deux hymnes d'aprós un communiquA de l'abbaye de Solesmcs.
Lhymne Lucit beat* gaudiis remonte dans sa formę premiAre A des textes du XIII* et mAme du XII* siAcle. Elle a AtA prolondć-ment remaniee au XVII*: on rejeta la rime comrac appartenant A la poAsie populaire, et on adopta les formes de la prosodie clas-sique. L’une et 1’autre edition s‘inspiraicnt ćgalcmcnt dailleurs de la lAgende apocryphe.
Ledition de Sainle-Anne d‘Auray, daprAs Ulysse Chevalier (Repertorium hymnologicum), serait l’ceuvre de M, Schliebush. M*r BAcel et M. Schliebush lui-mAme. par dćfćrence peut-Atre, en attribuent au contrairc la paternitA A Dom GuArangcr. La lAgende y tient bcaucoup raoins de place, mais d'autre part on y trouve une claire allusion A 1'immaculee conception de la filie de sainte Annę.
A tttre de spAcimen, voici la 4* strophe des trols Aditions suc-
Office du 7 wara.
Cet office n’a ćtć acceptć qu’aprćs de longucs hćsita-tions, k cause de 1'objet mćme de la fćte, Mani/estatio imaginis S. A. La Congrćgation ne croyait pas devoir accorder une consecration canonique k un rćcit qu'elle appelait une pieuse lćgende. Cest gr&ce k M*r Ferrata, alors secrćtaire de la Sainte Congrćgation, que lcs Pćres ćmirent un vote favorable (1), et voici les rai-sons trćsjudicieusesqu’il leur prćsenta : cette prćtendue lćgende est le fond mćme de la Dćvotion ; et, puisque 1’Eglise avait dćj& approuvć le Pelerinage lui-mćme, l’avait enrichi de prćcieuses faveurs, avait couronnć la statuę qu’on y vćnćre, n’avait»on pas donnć par 1& mćme k l’ćvćnement la valeur d’un fait historique ?...
Dans la 4* leęon, M. Schliebush, qui avait rćdigć la lćgende du 2* nocturne, dut nćanmoins y insćrer cette rćserve, ut pin ferl Iradilio.
Pour la messb, — on n’a empruntć au missel romain
cessivcs ou fon pcut suivre lcs transformalions quc nous vcnons de signaler.
In/xcunda pro temporę Prope marceicent corpore, Decreto Patrii luminum Parit reginam eirginum.
Audit rnonentii angeli, Feliz parem oraeutum, Catlogue format corpore Perenne lidut tirginum.
0 mira cali gralia ! Ann* parentis in tinu Coneepta vtrgo conlerit Cali draconit cer licem.
L’hymne Facunda radiz hal s'ćcarte davantagc de ses prototypes dont l’un remonte au XVII* siAcle, el fautre au XVIII*.
La-strophe O Britonum tuz indy u semble neuve.
Dans la doxologic communc aux deux hymnes le mot gralia parait intentionnellement employe pour rappeler le nom d'Anne, dont il est la traduct^on : Confer perennem gratiam.
Ces deux hymnes dont nous venons de parter furent admises aussi, telles quelles (sauf le mot Britannia de la premićrc), dans le Propre de Solcsmes en 1887.
(1) Mr Ferrata, depuis nonce A Paris, Atałt alors trAs HA avcc le P. Brichet, econome du SAminaire franęais et trAs dAvot A sainte Annę d'Auray.