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LE CHOLERA
restó totalement indemne de Faffection — pour autant qu’on le sache:sur 1000 personnes eKaminćes, on a irouv$ 15 porteurs de germes — soit un pourcentage de 1,5.
» Autant qułon puisse Faffirmer, le premier malade ne $’6tait pas approche d'une zonę quelconque atteinte de Finfection en 1937-38. II iFa pas ćte possible non plus de trouver parmi ses voisins que!qułun qxii $e soit rendu dans ces districts. En dłautrc$ termes, on ne saurait faire ćtat de eontact avec Fune des regions deja infeetees.
»Aprćs la decouverte du premier cas, on en a observ£ deux autres. Le deuxieme malade presentait des vomissements et de la diarrhee, s’accompagnant de fieyre, mais il a gueri en quatre jours, tandis que le troisieme a ćtó malade pendant sept jours. »
Los remarąues suivantes figurent dans le rapport annuel pour 1940 du Bureau de la Societe des Nations, a Singapour:
* Au cours de la pćriode aliant du!6juinau27 juillet 1940, 8 nouveaux cas dinfection dus au vibrion El Tor ont ete declares dans nie de Cślebes, et 5 d'entre eux ont etć moriels.
* Certains points interessants eoneernant cette maladie ont ete portes a notre con-naissance: la mortalite elevee (65%) du meme ordre que celle du cholera authentique; la limiiation de Finfection qui nła pas tendance & prendre des proportions epidemiąues; par exemple, on n’a observ£ qułun $euł cas dans 14 vil1ages, 2 dans 4 villages et 5 dans un village. En outre, a de rares exception$, on n*a pas observćp!us dłun cas par familie. »
II convient de prćciser que dans lTnde> le vibrion El Tor a ete trouve a plusieurs reprises dans l’eau, m§me dans des zones antćrieurement exemp-tes de cholera. On ne peut dire encore s’il existe, dans lTnde, comme sans conteste il existe h C616bes, un rapport etiologiąue entre ce vibrion et une maladie eholćriforme,
Llle de Singapour a ćte indemne de la maladie depuis la poussee ćpidć-miąue de 1926-28 (voir tableau VI).
Le tableau VI rev£le qu’avant la deuxi£me guerre mondiale la maladie avait presąue completement disparu de Farchipel nippon, bien qu'au dćbut du sićcle actuel, des epidemies relativement sevdres n^aient pas etó rares. On aconsidere qu*il s’agissait toujours d^nfections importśes. En generał, le cholera a pris de Fampleur dans les grands ports d’ou il a ensuite diffuse le long de la cóte gr£ce aux caboteurs dont les mouvements ćtaient difficiles a surveiller. Selon Takano & aL (1926) la maladie
« est le plus souvent importee en aoOt et en septembre, mois au cours desąuels les epidemies atteignent leur point culminant. Lłepidćmie decrott graduellement en octobre et en novembre pour disparaitre pratiquement en dćcembre.» [Trad.l
En mai 1946 cependant, le cholera a ćte importe dans le port d*Uraga par des bateaux ramenant des troupes de Chine ou d’autres pays de FExtreme-Orient. L'6pidemie se propagea rapidement et au cours de la m£me annee Fincidence s’accrut, et Fon enregistra un total de 1229 cas et 528 dćcds. De 1947 & nos jours, le Japon a ete completement indemne de cholćra.