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des le XV-e siecle: on retint le peu de valeur ou plutót 1’absence de ponts en Pologne, mais on introduisit sous Finfluence d*an-ciens reproches: le jeune allemand, Foffice religieux i tal i en et Fon ajouta le manąue de parole prussien et d’autres. Ces associations sont encore populaires au XVII-e siecle, ainsi qu’en temoignent de nombreux raanuscrits, seulement le pont est place, plus a Fest, corame ayant trait a la Russie ou a la Lituanie, par contrę Fon se raoąue du gouvernement polonais et de di-verses particularites des voisins orientaux, des Hongrois, des Co-saques, des Tatares, des Turcs.
Au XV-e siecle on reproche aux Polonais de voler. Tout d’abord dans une malicieuse epigramme de Nicolas, ecriyain de Znojmo; puis Henri Bebel, a la suitę des Allemands de Craco-vie, repete ce reproclie tout en se defendant de le góneraliser et de Fetendre a tout le peuple polonais (»natio Christiana, sana et próba«). Les fameuses »Epistolae obscurorum virorum« reprennent ce theme dans un compliment plaisant (1517): »Salutes vobis plu-res — Quam suut in Polonia fures« etcde meme la sequence silesienne (»Gentium quicunque mores — Vitam cultumaue labo-res — Noscere, me legito«).
Des poesies malicieuses sur les Mazures apparaissent des le XV-e siecle; le »Carmen Saphicum« notę par Albert de Kobylin a reuni toute une gammę des defauts qui leur etaient reproches.
En reunissant des textes rythmiques et rythmes de ce genre d’attaques et de caracteristiąues, 1’auteur s’efforce de jeter un jour sur les circonstances qui les ont fait naitre et sur le milieu dans lequel elles ont paru. Du resto, affirme-t-il ces chansons ou poó-sies n^yaient qu’un caractere accidentel et errant, et, pour la plupart, lFśtaient appuyees d’aucune connaisance reelle des situa-tions. Cependant, grace a la vivacite de lexpression et a leur formę rythmique, ces »stemmi popolari«, »sobriquets des peuples«, »internationale Titulaturen« entraient facilement en usage et vi-vaient obstinement des siecles entiers, surtout dans la memoire des voisins hostiles. Lorsąu^l s’agit de reunir les sources neces-saires pour caracteriser le peuple polonais, d’apre? les oeuvres des des ecrivains, des historiens, des orateurs, des politiciens, des diplomates et des voyageurs, il ne faut pas oublier les rythmes dont il a ete question et qui constituent un raateriel assez im-