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- liueraleraent Pacteur" ou le "personnificateur" du Christ*^{3 6}. A cet egard, Anne-Marie Lecoq rappelle par exemple que «le Roi Trćs Chrćtien imite aussi le Christ en se sacrifiant, en souffrant pour son peuple*^{3 7} La figurę royale prćsente dans le Second Enfer s^rallie donc aisement avec celle du Christ-Pćlican de la balladę, d'une part en raison de la supplication dont Franęois 1^ fiut 1'objet dans les epitres et d^rautre part, vu la dom renaissante qui unit communement le roi au Christ.

Telle qu^{1 2 3 4 5 6}elle se manifeste ici a travers ce jeu de correspondances, la topique de la christologie royale s’apparente d’une certaine manićre i ce que Paul Zumthor, analysant des textes de Grands Rhćtoriqueurs, decrit corame la fonction qualitarive de la duplication. Cette fonction textuelle «transform[e| en son substitut hyperboliąue le nom litteial que (e iecteur a releve plus haut ou rel&vera plus bas dans le texte, dans le dtre peut-etre, voire dans le contexte circonstanciel*^{3 8}. Dans le cas de Tedition troyenne du Second Enfer, le nom litteral (Franęois l&) est releve dans les epitres avant <fetre transforme, a travers le lien de spćcularitó qui unit le paratexte au plaidoyer, en son substitut hyperboliąue (le Christ), de telle sorte qu^fau comparant hyperboliąue qu'est Fenfer par rapport i rexperience de la prison et de l'exil^{3 9} vient s^łąjouter le substitut hyperbolique qu^rest le Christ par rapport au roi. Deux differents

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^{3 6} E. Kantorowicz, Les Deux Corps du roi Essai sur la theologie polińąue au Moyett Age. trąd. par J.-P. Genet et N. Genet, Paris, Gallimard, 1989, p. 54. Sur U ąuesfioo du rapport entre le thćok>gique et le politique sous W Ancien Regune, consulter egalement M. Bloch. Les Rois thaumaturges. Śtude sur le caractere sumaturel attribue a la pmssance royale parricuiierement en Fronce et en Angleterre_y Parts. Gallimard, 1983 (1924), 542 p. Noos prćfćrons adopter U formę latine du lenne christomimetćs„ c'est-Wire celle de chrisromimesis. Cest cette fbnne que suit A.-M. Lecoq

2

dans son ouvrage Franęois T* imaginaire. Symboliąue & polińąue a Caube de la Renaissance franęaise_y prćf. de M. Fumaroli. Paris, Macula, 1987, 565 p.

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⁷ A.-M. Lecoq, Franęois I* imaginaire, Symboliąue <£ politiąue ó raube de la Renaissance. prćf.

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de M. Fumaroli, Paris, Macula, 1987, p. 486. l/któal de la christomimesis repose sur le rapport de similitudo qui unit le monarąue au Christ A ce sujet, consulter fetude fort ricbe et fort convaincanie de F. Cornilliat «Le Paradis tenestre», dans Or ne mens. Couleurs de Ctloge et du Bldme chez les 'Grands Rhetohąueurs'. Paris, Champion, 1994, pp. 568-618. L’auleur analyse la comparaison entre

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la cour impćriale de Majunńlien F^r et le paradis qui est dćvek)ppee au chapńre CXXXV des Chroniąues de Jean Molinet

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^{3 8} P. Zmuthor, <Le carrefour des rhćtoriqoeurs. Intertextualitć et Rhćtorique», Poetiąue, VII, 27, 1976, p. 327.

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^{3 9} Cf. supra. chap. U, pp. 24-33.