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public le plus large possible1. En 1542, 1'Odćanais explique que la strategie qu'il
udlise pour illustrer la langue franęaise est double:
(._) tu ne peulx ignorer mon vouloirestre tel que je ne cherche que les moyens de mettre nostre langue en tel degre qu'on la puisse d'oresnavant aultant es tuner (...) que plusieurs aultres non tant riche en eloąuence qu'ycelle. Pour parvenir i mon intention. je ne me contente de ce que je puis faire de ma part, mais je repęoy debien bon cueur les oeuvres de plusieurs gens sęavants de nostre siecle : et le metcts ceites en lumićre de non moindre affection (...) que les
myennes propres.2
Parmi les ouvrages des «gens sęavants» de son sifccle que Doiet edite, notons. outre ceux de Marot, ceux d’An toinę Hćroet, de Bertrand de la Borderie, de Lefevre (TEtaples, tTErasme3, etc. Quant k ses «ceuvres propres*, il s'agit bien entendu de ses traductions et de son traitó Wrateur franęoys, dont il ne nous est parvenu que trois parties (sur les neuf envisagćes), soit La Maniere de bien traduire d'une langue en aukre. De la punctuation de la langue franęoyse et Des accerus dycelle4 5 6. En ce qui a trait i son travail de tiaducteur, outre les pićces platoniciennes que nous nous appretons k etudier, Dolet a traduit ses propres textes neo-latins, soit L'Avant-Naissance de Claude Dolet, fliz de Estienne Dolet1, en 1539, et Les Gestes de Franęoys de VaIois Roi de Franci, en 1540. Dolet a ćgalement traduit Wpuscule de
Cf. C. Longeon, •Introductioo*, dans Bibliograpłiie des auvrts tfŚtienne Dolet, ecrivain, editeur et imprimeur, Gcoćve, Droz, 1980, p. XXXVIII.
Ś. Dolet, *Au lecteur franęoys* (piśfcce de la Parfaicte Amye d’Amoine H&oet), dans Prtjaces franęaises, ód. par C. Longeon, Gendve, Droz, 1979, p. 129.
Eneffet,que!quesannćesaprfcs setre querellć avec Ćrasme, Dolet ćditoa la traduction de quelques-unes de ses aeuvres. Comme le souiigne C. Longeon dans £. Doiet, Prefrtces franęaises, Gen£ve, Droz, 1979, p. 135 : «Ćrasme mott, Dolet fut aussi respectueta pour sa mćrooire qu*il avait ćtć sćvirei son ćgard de son vivam». Sur la queneUe du cicćrooianisme qui opposa les deux hommes, voir M. Fumazołi, «Le martyr fraoęais du ricćronianisme : Ćtienne Dolet et le De [mi lano ne ciceroniana (I535)», dans LAge de Liloąuence, Piris, Albin Michel, 1994 (1980), pp. 1 l(M 15.
Ces trois parties sont reproduites en fc-simitó dans Ś. Dolet La Maniere de bien traduire dune langue en aukre, Genćve, Siadane Reprints, 1972, s.p.
Le titre iatin est le suivant: Genethliaasm Claudii Doleti, Stephani Doleti filii. Dans son aiticle -śtienne Doiet v amfie ux traducteur de hii-meme?», BibUothiąue (THumanisme et Renaissance, XXXIV, 1972, pp. 505-510, U. Koppen soudent que le traducteur de ce teate est Saincte Maitbe et non Dolet ; K. Uoyd-Jooes rejette toutefois cette ttóse dans son aiticle «£tienne Dolet fidfcle traducteur de hń-meme?»t BibUothiąue iTHumanisme et Renaissance, XXXV, 1973, pp. 315-322.
Le titre Iatin est le suivant: Francisci Valesii GaUorum Regis Fena. Sur cette traduction de Doiet, cf. V. Worth, «£tienne Dolet: From a Neo-Latin Poem to a Chronicie in French Piose*. dans Acta Comentus Nco-Latini Sanctandreani: Proceedings ofthe Fifth imemational Congress of Neo-Latin