Procćdćs de prćcipitation chimigue
Ce sont par dćfinition des traitemcnts sćlectifs destinśs i ćliminer de l'eau un ou plusieurs ions parciculiers, alors que la salinitć globale est acceptable.
II s'agic souvent d'£liminer le fer ou le manganfesc. Ces ćlćmcnts Coutefois ne sont pas nocifs; ils nuisent simplctnent h la qualitć de l'eau et peuvenC amener des difficultćs d'exploitation dana les rćseaux de discribution d’eau par les dćpots qu'ils pro-duisenC ou susciter des complications de fonctionnement dans les procćdćs industriels.
La deferrisation eC la dćmanganisation sont r£alis£es simple-ment par oxydation et filtration selon les procćdćs dćcrits par P. Mouchet & J.-M. Rovel (8).
Plus grave est le cas de l'azote qui a une action sur la sant£ par 11 interinćd iaire de ses composćs, notamment les nitrates qui devicnnent un problfcme prćoccupant du fait de 1'uti 1isation abusive d'engrais dans nombre de rćgions. Les ions en question s'eliminent difficilement par les procćdćs physico-chimiques et on leur prćfćrera des procćdćs biologiques.
Enfin le fluor, qui est un probl&rae typiquement nord-africain et pour lequel aucun traitement sp£cifique n'est vraiment satis-faisant. Les traiteoents proposćs sont des filtrations sur des produits ćchangeurs d'ions. Les meilleurs rćsultats sont obtenus par filtration sur de l'alumine activće (aluoine prćcipit£e selon une granulomćtrie assez fine accroissant la surface de contact) qui fixe les ions fluor et se rćgenere par un traitement h la soude et & 1'acide sulfurique (3). Des rćalisations industrielles ont £tć faites. Les frais d'exploitation sont lićs & la consom-mation de rćactifs de rćgćnćration.
La question de 1'utilisation de technologies approprićes pour ces traitements s&lectifs d'eaux trop rainćralisłes s'est posee % propos de certains minerais naturels, tels que la bentonite, dont il existe de grandes quantitós en Algćrie. Le probl&me est connu, car il a dćjfc fait 1'objet de nombreuses £tudes : on sait que la capacitć d'6changc de ces ninerais est faible. En outre se pose-rait le problinc de leur transport sur les lieux d'uti 1isation et de leur misę en oeuvre, et, de toutes maniferes, celui de la
fourniture en produits de rógćneration. La quescion pourrait etre r£6tudi£e pour le cas sp£cifique de l'Alg6rie, mais la probabilitć de succ&s a semble faible aux experts.
ProcŁdźs biologigucs
Ila ont 6t£ traitćs par P. Mouchet & J.-M. Rovel (8). bien qu’actucllement encore en cours de d£veloppement, ces procćdćs paraissenC les plus £conoraiques pour ćliminer le fer et les nitrates. Pour le fer, on connatt des micro-organismes auto-trophes dont le mćtabolisme est basć sur l'oxydation du fer en milieu aórobie % faible excfes d'oxygfcne; le modę d'action de ces micro-organismes pertnet des vitesses de circulation relativement 61ev6es et le procśdć est intźressant.
La dćnitrification biologique consiste h transformer les nitrates en azote molćculaire sous 1'influence de diverses bactć-ries prćsentes naturellemcnt. Les bactćries travaillent sur un matćriau-support granuleux en milieu anaćrobie. Ce procćdć esc nouveau, mais maintenant agr<6 en France par les services de 1'hygikne publique. Quelques rćalisations ont dćji ttk effectuśes
Procgdćs d'ćvaporation
lis sont improprement appelćs proc£d6s de distillation. Diffćrentes technigues existent, toutes basles sur l'6vaporation de l'eau & traiter, puis la rćcupćration et la condensation de sa vapeur. II est ćvident, dans ces conditions, que les procćdćs d'(vaporation sont des procćdćs globaux, en ce sens qu'ils ćli-rainent tous les sels et que l'eau dćminćralisće produite est presque pure, ne contenant plus qu'une cinquantaine de ppm de sels qui ont ćtć entralnćs par la vapeur formie. Ils s'appliquent plus sp£cialement b la d$tnin£ralisation de l'eau de mer, puisque l'£nergie dćpensće est pratiquement indćpendante dc la salinitć de 1'eau ^ traiter. On appelle ratio le rapport de la production d'eau douce & la consommation d'6nergie et on l'exprime gćnćraic-raent en tonnes d'eau douce produite par tonne de vapeur consom-raće. L'optimisation technico-£conomique conduit le plus souvent 5 concevoir des usines de ratio compris entre 6 et 12, suivant le coGt local de l'£nergie.