Notes cńtiąues 107
XIII, a deux reprises, invita des ćveques dćsireux d’apporter leur sou-tien au seul enseignement secondaire catholiąue k maintenir 1’aumó-nerie. Observons que 1’aumónerie au sens strict est absente des ćta-blissements non dotćs d’internat, ainsi des lycćes de jeunes filles, oil les ministres des cultes, simplement « agrćes » (loi du 21 dćcembre 1880) viennent donner 1’enseignement religieux « sur la demande des parents ».
L’article 2 de la Loi de sćparation laisse ouverte la possibilitć de 1’inscription aux budgets des dćpenses relatives k des services d’aumónerie. Mais, k partir de 1908, si les aumóniers, nommćs aupa-ravant, gardent le benćfice des droits acquis, leur remplacement est assure par des « professeurs ecclćsiastiques » retribućs par les familles dćsireuses de leurs services. Le 5 novembre 1927, une circu-laire Herriot dispose que les recettes pour frais d’ćducation religieuse peręues par 1’administration sur les familles ne peuvent ćtre mainte-nues que dans les lycćes d’internat comptant encore un aumónier fonctionnaire d’Etat. V auteur parait imputer cette mesure k la vic-toire du cartel des gauches ; en fait, Herriot est alors ministre de l’Ins-truction publique du cabinet d’Union nationale Poincarć. La circu-laire vise bien a supprimer 1’ enseignement religieux dans les lycćes d’extemes, elle represente 1’interpretation la plus ćtroite de la garan-tie de librę exercice des cultes dans les ćtablissements publics donnće par la loi de 1905. Cette circulaire est k 1’origine de la crćation d’une Amicale des aumóniers de lycće, qui prit la formę d’une association syndicale, premićre structure nationale de Paumonerie.
Si, comme sur d’autres aspects de la question scolaire, un « debut de rapprochement » s’esquisse k la fin de la Troisieme Republique, c’est Vichy qui retablit la retribution des aumóniers sous formę d’ indemnite annuelle et ouvre aux aumóneries les colleges techniques et modemes. A la Libćration, Pindemnite est supprimee, mais la circulaire du 10 octobre 1945, due au ministre Rene Capitant, favorable a une laicite « ouverte », maintient les aumóneries crććes depuis 1940 si les conseils d’ administration se prononcent en ce sens, ce qui fut le cas de la majorite. La circulaire du socialiste Naegelen du 30 juillet 1946, s’appuyant sur «1’accord qui a prćside en matiere scolaire k la constitution du gouvemement », supprime les aumóneries n’existant pas en 1938-1939. Elle entraine la crćation de la Fćdćration nationale des groupements catholiques de parents d’ćleves des lycćes et col-leges et suscite des recours. Par deux arrets du ler avril 1949, le Conseil d’Śtat dćclare illćgale la circulaire Naegelen, et envisage l’existence de 1’aumónerie dans le cas des ćtablissements dotes d’intemat. Jusqu’^ la fin de la IVe Rćpubłique, le statut de 1’aumóne-rie, quasiment absente de T enseignement technique, demeure prć-caire, soumis k 1’arbitraire de Y administration eonfrontóe k des textes