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Notes cńtiąues
comme le font traditionnellement un certain nombre cTinterprdtes allemands. D’ou, vraisemblablement cette absence de liens que les lecteurs auraient pu etre invitós a ćtablir entre Pestalozzi, la tradition sur laquelle il s’appuie et la suitę de 1’histoire de la pedagogie ob l’on peut lirę les traces du maitre d’Yverdon. Enfin, si la Prósentation contient des bonheurs d’expressions, il est dommage que la traduc-tion des textes proposes laisse une impression d’inachbvement et soit deparee par quelques fautes de syntaxe.
Claude MOUCHET
GALAND (Marie-France), MOLERES (Jean). - Scission syndicale de 1947-1948. Uautonomie de la FEN. - Paris : Fódćration de 1’Education Nationale, Cahiers du Centre fćderal, n° 10, septembre 1994.-186 p.
L’ouvrage de Marie-France Galand et Jean Molbres comprend trois parties. La premićre, intitulće « Contexte politique international et national. Les cons6quences de la Deuxi£me Guerre mondiale » represente un gros tiers du livre ; « La scission de la CGT » est ćtu-diee dans la deuxieme et la plus courte partie ; Tanalyse des condi-tions dans lesquelles « La FEN choisit 1’autonomie » conclut cette etude. Le livre, precisent dans 1’introduction Guy Le Nćouannic secretaire generał de la FEN et Martine Le Gal, responsable du dćpar-tement d’histoire sociale du Centre fóderal, se veut « un outil au ser-vice des miiitants et bien au dela ».
Le public vise explique probablement 1’importance du rappel his-torique. L’interet pour le contexte politique international et national ne tient cependant pas seulement au lectorat. La these des auteurs consiste en effet a presenter la scission de 1947-48 comme le produit quasi necessaire d’un contexte historique. La naissance de la « guerre froide » est ainsi analysee comme une realite qui s’ćtend a tous les domaines, consacrant une coupure du monde qui n’epargne ni les ins-titutions ni les organisations notamment « syndicales (qui) n’evitent pas la rupture tant au plan international qu’au plan national ». C’est pourtant un ćvónement intórieur la dćmission du gćnćral de Gaulle le 20 janvier 1946 - qui scelle « la fin de 1’unanimisme de 1’esprit de la Resistance », observent les auteurs. Les ruptures vont ensuite aller crescendo jusqu’au printemps 1947 ou «tout est en place pour la dra-matisation » a laquelle contribuent les communistes mais aussi le gouvemement et le generał de Gaulle. Le limogeage des ministres communistes, dćbut mai 1947, puis les greves du printemps et de 1’automne de la meme annee apparaissent comme les actes d’un dramę inćvitable.