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confiai les trois quarts. J’etais amoureux d’elle car j’avais toujours eu un faible pour ces minuscules petites femmes brunes aux yeux verts. Mais j’etais trop timide pour le lui dire.

Le tournage fut acheve au bout de trois semai-nes. Rollner ne s’etait meme pas donnę la peine d’aller voir les « rushes » projetes dans un cinema d’Hyeres. II y envoyait 1’ingenieur du son. II m’avait demande de « condenser » les quarante dernieres pages du scenario pour qu’il « bouclat » la lin en trois jours. II n’en pouvait plus. II s’endormait d’ennui entre chaque plan.

II n’avait repris interet a son travail qu’a 1’instant de tourner la sequence ou claquait comme un etendard cette replique : « On peut etre juif et etre un as de l’aviation, monsieur. » II avait fait recommencer quinze fois la scene a Tellegen, mais n’etait jamais parvenu a obtenir ce qu’il eut aime.

Une petite fete marqua la fin du tournage. A cette occasion, Stocklin arriva de Paris en avion de tourisme. II pilotait lui-meme et reussit un atterrissage acrobatique devant Photel, la pipę entre les dents.

Ce soir-la, il regna une ambiance animee. Un soir d’aout avec cette odeur de pin et d’eucalyp-tus. Rollner paraissait soulage d’avoir mene le film a bien.

On prit une photo de toute l*equipe que j’espere retrouver. J^etais place entre Bella et Tellegen. Tellegen buvait comme un forcene. II

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