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—    Vous remarąuerez, a dit le notaire senten-cieusement, que tous les murs et toutes les cloisons sont en bois de teck.

—    Tous, a repete Abott. Tous.

Un torse de Bouddha en pierre occupait une grandę niche devant nous. Aux murs, des pein-tures sur soie abimees, semblaient porter des

traces de suie. Des rocking-chairs etaient disposes autour d’une table chinoise tres basse et aux pieds torses et lourds.

—    Qu’est-ce que tu en penses ? ai-je chuchote a 1’oncle Alex.

II ne m^ła pas entendu. L’air accable, il serrait les levres comme quelqu’un qui va pleurer de decouragement.

—    Alors, monsieur? a demande Abott.

Oncle Alex se taisait. II traversait la piece, le

dos courbe, d’un pas d’automate. II avait de la peine a se frayer un passage a travers tous ces bibelots d’Extreme-Orient disposes dans le plus grand desordre, ces plateaux a opium, ces para-vents en bois de rosę. II s’arretait devant un panneau laque.

—    Qa, a dit Abott, ce n’est pas de la foutaise. C’est du xvii* siecle, monsieur. ęa represente rarrivee des ambassadeurs de Louis XV a la cour thailandaise en 1726.

—    Vous le vendez avec le reste, Michel? a demandć le notaire.

—    Tout depend du prix.

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