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trant fit 1'ćtonnće ct cria que le pilchounc avait fui. VoilA tous les gcndarmes, lc sabre nu, i sa poursuitc. et rurieux de ne pas la retrouver. ils retournórcnt :« Lesneven. On a proinis cimjuantc ćcus A celui qui pourrait retrouver la fugitive. La conduite des muni-cipaux de Plougar cst bien blAmahle et inconcevable. Quoi ! ils ont 1'autorite et ne *avent pas arrćter los blasphćinateurs, soustraire cette filie a la brutalitć d.* gens sans principas.

Mercrcdi 9. — Lcttre de Landerneau cjui nous annonce que notre pauvre oncle, 1’abbe Cesson, a dtó arri'tć lundi chez lui A Tremaria et conduit de suito au rh&teau dc Brest, et que beaucoup de dames, entro autrcs Mmes de Kerropartz et Le Moelicn, infirmcs et Agees de 81 ans (cette dcrnićrc en enfance), ont ćtó arrelćes ; et partent aujourd’hui pour Carhaix~ ou seront aussi transfćrćs les prisonniers de Brest ct ceu\ dc Saint-Pol. Nous attcndons A tout moment qu’oa vienne aussi nous arrćter. Cette idćc est afTreuse.

Je ud i 10. --Lcttres de Landerneau : ił cst parli plus de 20 dames ou demoisclles pour Carhaix. Cellcs qu*» je nommais hier et quelques autres vieilles dames et vieux messieurs sont, A cause dc leur age et de leurs infirmites, restes a Lcsneven enfermćs aux Ursulines.

Dimnnche 20. — II arriva un courrier de Yannes A Landerneau et a Brest, qui dcinandait en toute diii* gcnce du secours pour cette villc dont 1‘arinee catho-lique n’est qu’a 2 heures, sc trouvant a 1’abbaye de Prifcrcs. On dit qu’une grandę partie de Parmie repu-blicainc est passee dans celle des royalistes : toutes les Ames rćpublicaines sont conslernees.

On fit donc partir lundi 21 Octobre, 12.000 hommcs de Brest : 2 jours apres Penvoi d’un sccond courrier, 900 hommes de Brest ct des environs. On enrólc toute la jeuncsse des campagncs dc 18 A 25 ans, ainsi quo

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celle des villes : on fait. aussi partir des aristocrates de 16 & 17 ans. Des preparatifs et des envois si pres-sants remplissent les esprits selon la divcrsit4 des opinions, de tcrreur, d’espćrance et de douleur : les tins croient la rćpuhlique a son heurc fatak*. les autrcs pensent que ce moment de crise sera salutairc et procurera probablement la paix : ceux-ci remplissent l'air d’imprćcations, et font arrćter et empri-sonner les aristocrates, d’autres levent les yeux au Ciel, et impiorent la misericorde et la puissance de rKternel, et attendent avec rćsignalion les decisions de la Providenee. On disait jeudi que Ic renfort envoyć par le departement avait suspendu sa marchc a Chatcaulin : mais on n’en faisait pas connaitrc .a raison.

donc alors ce simulaćre, et qu'est-cc que cela veut dire ?

Somali 26. — On ne sait trop si ces troupes rc-broussent chcmin ou vont jusqu'cn Vcndee, mais on assure qu’& Vnnnes, ii n*y a nul trouble. Qu’est-ce

1^ saint abbć Cesson fut envoye au chateau de Brest il y a 15 jours. Hier dimanche, tous los chevaux du canton de Plounćventcr furent amenós chez Ic niaire ou un dommissaire choisissait et mettait a part tous ceux qui eonvenaient au scrvice de notre bonne, douce et juste mćre, la nalion.

Lundi 28. — On attend ce soir A Lcsneven les com-missaires qui y yiennent pour dćcider quelles sont les personnes en arrestation qui doivent otrę transferees a Carhaix, et cellcs qui seront laissćcs chez cllcs sous la surveillance d’un ou dc plusieurs gardes, qui les einpećheront dc sortir. Ces gardes seront loges, nourris et payćs par le dćtenu. Puissions-nous ćtre dans ce dernier cas, dussions-nous avoir 4 gardes, plutót que d’aller 6 Carhaix.