I usurc provoquee par Ie nettoyage malheureux anlerieur a 1550, indique par van Vaernewijch et van Mander (cf. p. 55) 20.
Les restaurations modernes (c. 9, FI. XVIII, l) furent probablement appliquees afin de masqucr Ies craquelures d’age (comparaison avec Ie manteau de la Vicrge). Seules, ces restaurations modernes furent enleyees en 1951.
Obsewalions
Nous avons donnę ailleurs (p. 75) la slructure originale. A cclle-ci se superposent (FI. XIX, 5 et XXIVb,s. 4) en sus d une couche intermediaire ou vernis (c. 6) daborcl une couclie de verrniIIon, contenant parfois de razurite (c. 7) puis un glacis a basc de garance (c. 8). Ce surpeinl sc retrouve sur tout Ie manteau.
Dans d autres coupes, on voit, en outre — entre dcux coucKes dc vernis — une couche rougCcMre de garance, elle-mcmc liee „au vernis”.
Par radiographie, on a pu ohserver par ailleurs que certains plis, entre Ies genoux de Dieu, ont ćte ancicnnement modifies.
Intei pretation
En fait, ii s’agit de deux sortcs de restaurations. Ea premiero couvre toute la surface du manteau, possede une structure (yermillon puis garance) similaire a la structure originale et ne s en differencie nullement au point de vue solubilite. Admettre que ce surpeint soit posterieur au XVI0 sieclc semhle donc difficile. II est possible, voire probable, que ce soit roeuvre dc van Scorel et BlondecI, d autant plus qu en inaints endroits, une usure de la couche picturale originale est evidente : amincissement ou meme disparition du glacis (c. 5) amincisscment de la couche opaque de yermillon (c. 5).
La seconde restauration, presente a certains endroits, est modernę. Sa Iocalisation entre deux couches de vernis, son extreme solubilite, Ie Iiant „au yernis” (cf. ailleurs pour d’autres restaurations au meme Iiant) font penser k une addition non anterieurc au XIX0 siecle.
Par respect de I oeuyre, nous n ayons point touchć au surpeint ancien, lors du traitement de 1950-51.
Obserualions
Far opposition au manteau de Dieu, rexamen de laboraloire ne rćvele pas de surpeint ancien, gćnćralisć (PI. XXIVbls, 5). Aux echantillons et aux coupes, on ne voit d ailleurs gućre de traces d usure ancienne. Cependant, on notę des surpeints Iocaux, anciens et modernes, dans Ies ombres, a l epaule et au bas du manteau.
I/ecaillage du manteau est decrit ailleurs (cf. p. 82).
20 On peul cłifficilement admellre <|ur lcs rcslnurałciirs d'nvnnl 1550, quł sonl rcsponsulilcs dc In disparition (..mitgcvnccłit", „uył-(fcwisclit en vcrdorven") dc la predelle, n'nicnt pas. cn mfimc temps. sćricuscmcnt cndommai»ć lcs autres tableaux du po!yptyquc. Nous y rcviendrons plus loin.
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