— pas nieme aux restaurations modernes localcs, consćcutives, sans do u te, a lincendie de 1822.
Obserualions
II est indeniable que l on aperęoil de tres fortes diffćrences de qualite picturale, en passant en rcvue Ies divers plans couverts de vegetation. A cel egard, le contraste est frappant, notamment entre Ies bosquets situes a l cxtrenie gauche du panneau et ceux des plans superieurs, au-dessus des Martyrs, de lAgneau et des Vierges (PI. XXIX, XXV, 3 et XLIV, en Iiaut).
Certains degats, visibles en radiographie et dus a I inccndie dc 1822, ne suffisent certainement pas a expliquer ce contraste.
Desireux d eclaircr Ies historiens d art sur ce probleme important, nous avons preleve plusicurs ecbantillons, afin de determiner la struclure originale (cf. p. 72) puis de distingucr ccllc-ci des surpeints.
Rn generał (la grandę exception est Ie coin superienr gauclie da tableau) on trouve une „usure" nettement identifiable, suivie, dans la tres Iarge majorite des cas, dun surpeint. La PI. XLVIII, 2 est caracteristique a cc sujet : usure de la coucbe picturale originale superieure — glacis nu resinate (c. 5) — dont 1’epaisseur est inferieure a 8 (z. suivie d un surpeint (c. 6 a 8) — tres ancien, puisque sa s o lubi Ii te et sa composition sont comparables a celles des couclies picturales originales inferieures (c. 3 et 4).
QueIIc est la zonę affeotec par ce surpeint ? II est impossible de la delimiter de faęon rigoureuse. Ccpendant, nous pouvons la Iocaliser, approximativcment, dans Ie secteur cir-conscrit par deux rayons ,,sous-jacents en relief (cf. p. 110) qui s’arr£tent tous deux aux deux groupes d arriere-plan (Confesseurs et Vierges) (PI. XXXVI). Cette delimitation, basee sur l analyse des coupcs, est conforme a cclle imposee par I’examcn pictural.
Des surpeints, a caractóristiques modernes, sont nettement differcnciables des additions anciennes. Cellcs-ci correspondent a des degats recls, identifiables sans difficulte, grace aux metKodes pbysiques et a une solubilitó tout a fait differente (restaurations ,,au vernis”). Les plans, compris entre Ie ciel, Ie groupc des Vierges. et celni des Apótres (avant-plan de droite) etaient particulierement affectes.
Inlerprelation
II faut distinguer Ies surpeints modernes des anciens, qui ont beaucoup plus d*importancc pour I bistoire du polyptyque.
Peut -on dater ceux-ci ? Nous appuyanl sur Ies raisons indiquees plus haut, nous pensons qu’ils ne sont pas postericurs au XVP siecle et peuvent etre I oeuvrc de van Scorel et Blondeel, qui auraient donc egalement couvert Ies rayons (,,sous-jacenls”) originaux. II est interessant, a cet egard, de s en rćferer a I opinion de Boisseree (p. 47) et de noler la similitude generale entre l aspect actuel du po!yptyque et la copie de Coxie.
Les surpeints modernes sont certainement une consequence des dćgats de 1822. I ,es textes d archives et Ies sources Iitteraires (p. 43 et suivantes) n’ont fait que confirmer I interpretation du laboratoire.
Obserualions
On est frappe par la mauyaise qualite de la matierc picturale et aussi par le manque de relief de 1’Agneau (PI. XLI, l). II faut songer a un surpeint.
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