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antiquc, ąuoiąue fort disgracieuse dans sa formę, auait ótó consercee jusąuen t794, lorsąue les franęais encahirent les lableaux (sic), ils firent si peu de cas des colets, ąuils les laisserent dans lEglise, comme chose de peu de caleur. On ne sacait que faire de ces pibces detachecs, qui ne sembloient nacoir dautre merite que leur antiąuitó, eł le nom du peinłre. lis furent places dans un magazin a cótć de la salle Capitulaire cl y resterent pres de 22 ans comme objets entierement inutiles pour l Eglise, attendu ąuil ny acoit aucun moyen de les y placer a une manierę łant soił peu acantagcuse. Dailleurs les cadres ou bordures ótoient presque cermoulus. Cesi moi mśme qui lannóe demibre les fis, pour ainsi dire, sortir dc la poussiere, ou ils ótoient comme ensecelis, au milieu des archices. U y a enciron deux ans que MM. les Marguilliers aijant appris que ces colets pourroient cłre vendus a un prix honnśte en Anglełerre, a cause de leur antiąuitó, chargdrent M. le Curó acłuel de St. Bacon de s’infomwr, auprbs d'un Nógociant dOstende (M. Van Iseghem) s’il nij auroil pas moijen den procurcr la cenie dans cc Pays. Cela ne ful pas possible. Au mois de Decembre demier, le Steur Van Nieuwenhuyse se prósenta pour les acheler. 11 acoit ótó encoijó par un ancien Chanoine de Gand demcurant d Bmxelles, lequel connoissant les gouts de cet amateur pour les pibces antiąues de ce genre, lui indiąua les colets en question comme faciles a se procurer a un prix modóre. Lacheteur ne se determina a offrir 3000 florins couranl ąuaprbs ąuon euł successicement rejettó ses premibres proposilions, ce ąuon fit par cc ąuil tómoigna un grand empressement a acheler ces pieces antiques el pour procurer a notre paucre Eglise un plus grand acantage. Aprbs acoir rejettó constamment la demande de 6000 francs, il declara par ócrit, ąull ne sengageoit a acheter les dits colets pour 3000 florins ąuautant ąuils lui seroient dólicrós a ce prix dans les 24 heures ; faule de quoi il ne sengageoit plus a rien. On proftla de ce court dćlai, d abord pour obtcnir le consentement des Marguilliers a la cente en question, et ensuite pour consulter deux principaux amateurs de cetłe cille ; car loffre du prix susdit acoil fail croire que peut ćtre ils demandcroient la prófćrence, afin de consercer les pieces dans leurs cabinets. L un d’eux bien connu par son gouł pour ces sortes de curiositós, par ses connoissances en peinture et par sa brillante Collecłion de tableaux, cint coir les colets et les examina assez longtemps en ma presence. Tx)rsque je lui demandai ensutie quelle etoit la caleur reellc de ces objets, et ąuon se prósentoit pour les acheter, il me dii, en prósence de deux Marguilliers, que ces colets n acoicnt de prix que celui ąuun amateur coudroit offrir pour des pibccs de ce genre, dont lantiąuiló et le nom du peinłre ótoient le Principal merite il crut ąuune somme de 100 fr. par pibce etoit tout au plus ce ąuon en donneroit. Sa surprise fut grandę lorsque je lui declarai le prix ąuon en proposoit : il dit ensuite au Tresorier de la fabrique ąuil ne falloit pas laisser echapper une si belle occasion... (Suit une argumentation tendant A justifier la ventc et un cxposć sur la situation financićrc dc 1 Eglise St. Bavon) Agrecz... Monsieur Le Goucemeur... (Signć) /. le Surre cic. gen. Publ. Van DEN Giieyn, Quelques documents inedits a propos de dcux tableaux cólbbres, Bulleiin de la Socióte d Histoire et d’Archeologie de Gand, VIII, 1900, p. 207-208.

Gand le 14 Juillet 1817. Les Marguilliers de l Eglise Cath edrale de St. Bacon A Gand. A Son Exccllence le Goucemeur de la Flandre Orientale. Monsieur le Goucemeur, Nous ótant reunis aujourd’hui pour repondrc a la letlre... nous sommes concenus de cous Exposer que ne coyant depuis longtems aucune possibilite de tirer, pour la dócoration de notre Eglise, un parti quelconque, des petits tableaux ou colets peinls par J. Van Eyck, et deposes depuis 22 ans dans une Chambre oii sont les archices de lEglise, nous acions rósolu... au mois de Mars 1815,... de les cendre s^ril etoit possible pour subcenir au besoins pressans de notre fabrique surchargee de dettes et dans la crainte que ces colets ótant dójb. cermoulus en quelques endroiis nous fussions dans la suitę hors d Etat d'en retirer quelqu acantage. Gette resolution ne peut alors ćtre exócutóe ; mais 1’occasion s’ólant offerte, au mois de decembre demier, de cendre ces objets et a un prix auąuel nous ótions bien loin de pretendre, il nous parut ąue notre dccoir ótoit de ne pas la laisser echapper... Cependant quclqu acantage que nous próscnlat loffre inattendue do lacheteur, nous ne coulumes laccepter definiliocment qu’aprbs acoir consulte deux cieux connoisseurs et amateurs de cette Ville, d. lun des quels comme jouissant d'une grandę fortuno, nous proposames d acheler ces petits tableaux pour les consercer dans la cille, sil leur attribuoit une caleur egale a celle qui cenoit d'ótre estimee, offre ąuil n’accepta point. Uautre plus connu encore par son gout et par ses connoissances en peinture cint les coir lui móme et concint ąue le prix offert etoit bien a u des sus de leur caleur. Nous ne poucions proceder a cet egard acec plus de circonspection... Ces anciens colets ne poucant donc ćtre presentes acec ąueląu acantage dans cette Eglise ainsi ąuil etoit facile de sen c.oncaincre a leur simple inspection, et decant se detóriorer de jour en jour dans une Chambre humide, il ótoit fort naturel ąuon cherchat a en tirer ąueląue parti... Nous acons lhonneur dótre... (Signć) J. le Surre c.g. prósident, ]. B. Le Begue Chan., ]. de Volder Chan., J. B. Lippens chan. curó, ]. L. Haeck...

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