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signe : « J. Conan, officicr public, lncmbrc ilu Conseii generał dc la conimune de Melgven ». Ce Conan avalt ćte cl u a la cure de Melgven le 5 Avril 1791 ; il declura alors nc pas vouloir acceplcr une cure du vivnnt dc 1’ancien titulaire. A son defaut, on nomnia a Me!gven coininc constitutionnel M. Cloarec, vicaire dc Scaer, qui refusa egalcment (1).
Les enfants qui sont presentęs a 1’ćglise, au sieur Conan ont dejii etc ondoytfs k la maison ; aussi les buptise-t-il sous condition. Pour ce qui esl des maria-ges civils, il y procede dana la maison commune, et son rupporl ne inenlionne pas dc mariage religieux.
Le vicaire, M. Nicolas, arrete el conduit a la inaison d'arr£t de Quimpcr, s’en evada et partit pour 1'Espa-gne. Revenu au bont dc cinq ans, il s’einbarqua u non-veau pour le meine pays le 2 Octobre 1797. Revenu en 1802, il fut nomnie cure d’officc dc Melgvcn.
M. Bondin, pretre secondaire, ne k Cledcn-Pohcr, le 17 Septemhre 1701, promu a u sacerdoce a Nocl 1787, serait reste ii Melgvcn pendant toute la RevoIution, sc cachant tantót au Rest, tantót k Kćrevcn, tantót dans un vaste champ d’ajoncs, qu’on appelle « le camp dependant de Kerlean.
L’nbbć Le Moan, cure dc Cadol, est encore a Melg-ven le 9 Octobre 1792 ct il y ondoie un cnfant au vil-lage dc Kerbiriou. Le 18 Novcmbre, il se rcnd volon-taireincnt a Quimper, ct est intcrnć & la inaison d’ar-ret, puis a Kcrłot. De la, en Octobre ou Noveinbre 1793, on le transfere aux Capucins de Landerncau. Ksempte de la dćportution, il est condamnć k la reclu-*ion au chef-lieu du dćparteinent (2). C’est le 3 Fevricr 1795 qu’il arrivc a Quimper (3). Mis cn liberie, il est de nouvcau poursuivi par ordre du district dc Quiin-
ll) Peyron, op. elt., p. 138.
(S) Pejrron, Horumenti... II, p. 129, 138, 139, 1«8, lift. 43) l»M„ p. 138.
perle (29 Juin 1795), sou* prćtexlc qu’il refuse de faire les fonctions ccc)esiastiqucs dans le tempie indiquć par la commune et prefćrc des chapclles on des inaison s particulieres (1). A-rrćtć Ic 25. Novenibre, il esl incarcćre au Q>l)egc de Quimper (2): En Mai 1798. on ne le retrouve plus en cettc maison (3). I ne fota encore, le 8 Janvicr 1799, il est mis en etat d'arresta-tion. Voici lc rapport que dressa a cet ćgard le sous-ofTicler qui le saisit : « ... Moi, brigadier dc Rospor-den, me suis transportu a Kerćven, en Melgvcn, chcz Jćzćquellou, lui ai dcmandć s*il avait chez lui Pex-cure Monn, s’il y vcnuit quclque fois, a dit que oui : lui ai dcmandć l'ouverture de tous ses appartements. a repondn vous ne trouverez ricn ; dans une chambrc j’ai trouvć une sellc en face de la cuisinc. J’ai trouv£ un grand cofTre et un grand liufTet avcc savates a bou-elc au dit prćtre. J’ai dcmandć l’ouyerture du buflet Coinnie il disait, j’cn ai perdu la clcf, j’ai insistć, voyant le lit chaud, une paire de cartes et un pot de chambre cc qui est rare a la campagnc. Sur menace d’aller au hourg chercher lagent iminicipnl pour ouvrir, Jezequellou s’cst dćcide a le faire, et y avons trouve un calice et des ornements. On entendit du bruit dans la cour, e'ćtait la femmc de Jezequelou qul essayait de faire evadcr M. Le Moań qui se prćsenta anx gendarmes ct les suivit jusqu'a Rosporden » (4).
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RKCTKtRS DE MELCYKK DEPIIS LK CONCOHDAT
1803-1805. M. Nicolas, cure de Melgvcn du teiups de M. Pennec, prit possession de la paroisse aprćs son ćinigration en Espagne. En 1804, il fut obligć
<1) Pfyron, op. ell.. p. IW.
I2> Ibid., p. 169.
C3> Ibid.. p. 17#.
14) Du Cliatrllirr, Li Finlilłre el la ptrtłeullon rctlgitu*e aprrs Ir 18 fnictldor an V. p. 27-29,