les dc Confort ct Saint-Jean dc menie quc Ics cordes des cloches desccnducs au magasin dc la Hepublique a Pont-Croix... »
De cette ćpoąue. datc la mutilution des statucs du calvairc. Elles furent ensuilc enfouies en terre dans le placltre de PegUse. On les retrouvera fortuitenient en 1849, ct le conscil municipal sollicitera un secours de 300 francs dc la prefecture pour leur rcstauration. Lc secours sera accordć npr£s deux considćrants : 1* la convenancc de cette rcstauration dans 1’interćt de Part et de la religion, 2* la faiblesse des ressourccs de la coinmunc ct de la fabriquc.
A
l^a Kevolution avait supprime les « pctites ecolcs * qui dispensaient Pinstruction aux cnfants et oii les braves olTicicrs municipaux de Meilurs avaient appris a signer tant bicn quc mai.
Une loi, du 27 Frimaire an II, avait essayć d’orga-niser Penseigncment public. Conformćment cette loi, le 27 Gcrminal suivunl, la municipalitć dc Meilars ouvrc un « registre pour Pinscription des noms des instituteurs ct des institutrices qui se prćscnteront pour donner leurs soins a Pinstruction des enfants qui leur seront conlies par les pćres, meres, tuteurs ou curateurs *.
La rćponse ne se fit pas attendre. Lc 15 Floreal, on put inscrirc un nom sur le registre. Ce jour-la « s’esl prćsentć Guillauine Corentin Fauchcur, a presentć sur le bureau la commission qu’il a etc expódić par lc citoycn Jean Bon Saint-Andrć reprćsentant le peuplc prćs les ports de Brest qui lc nomme instituteur de la langue franęoise 5 notre coimnune de Meilars et Ma-halon ».
Et les oflficiers municipaux decident : « Fauchcur fera sa rćsidence au presbytćre de Mahalon, ił y occu-pera la cuisine ct la salle ćtant de plein pied sauf audit citoyen 1'aucheur de s’arrrtnger avcc lc citoycn Don-nart, vicaire, pour le jaYdin et autres dćpendances ou de les partager de moitie. * (1)
Bif.ns nationaux
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Les fabriques de Meilars et de Confort possedaient des biens qui provcnaient de rondations pieuses faites au cours des sićcles prćcćdents. La loi sur la nationa-lisation des biens ecclesiastiques vint les en frustrer. Toutes lcurs proprićtćs furent vendues i 1’cncan, coinine cclles des nobles.
Le presbytćre fut inventorić ct estime lc 23 Ger-minalun III par Christophe-Aiigustin-Gharlcs Piriou et Yves Danićlou, commissaires cxperts du district de Pont-Croix, accompagnes du citoyen Sebastien Le Gall, de Kerscao, niaire : « Aprćs avoir parcouru lc presbytćre ainsi que les dependances profitees gratis actuellement par lc citoycn Calvcz. curć de ladite commune, nous avons estimć que ledit bien peut pro-duire, deduotion faite des contributions et eu egard A son etat actuel, un rcvenu de quatre-vingt-dix Jivres » (2).
.Lc presbytćre fut tnis en vente. Une premićre criće fut faite sans resultat le 5 Prairial an III. La seconde se lit le 29 dii menie mois, sur misę h prix dc 1.800 livres. Des l*ouverture, commence la bataille d’enchQ-res. Le prix montc rapidement. I)ix encherisseurs sont en presencc qui luttent ćperdument. Pierre Salou, de Pont-Croix, a la fln du cinquićme feu, est a 9.125 livres. l’n sixieme feu s’ćteint sans qu’il y ait de sur-enrhćre. En consequence, c’est pour cette somme que le citoyen Pierre Salou se voit adjuger le presbytćre tt ses dependances (3).
(1) Arch. niuniclpttlr* dc Mdlari.
(2) Arch. d^part., Q. 4A6.
(3) Arch. d*pnri., 111, P. 200.