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gion sainte presqu’oubliće. Pasteur ou instituteur suivant les cxigences du diocOse, il ne s*cst occupć quc (1’instruction a donner a ses freres jusqu'au moment oula rentrćc d’une dynastie chOre aux franęais lui a permis de concourir, mOme au loin dnns de pieuses inissions, a une vi\ification plus parfaitc des principcs rcligieux. Cost ainsi qu’il est parvcnu, il un dge avnncć, sans s*occuper des choscs civiles et surtout des rógle-nients locaux auxquels il va Otrę accusć d’avoir por 16 atteintc... >
Ccst ii rile-Tudy, !e 28 Novcinbre 1827, que la mort vint prendre cc lutteur infaligable et lui donner enfln la paix qu’unc vie si agitee n’avait pu lui procurcr un seul instant.
SrCCKSSKlłRS DE M. Rocmedrevx
En quittant Meilars, M. Hochcdreux avait, paralt-il, declarć ii ses paroissiens qu’ils n’etaicnt pas ii la veille d’avoir un nouveau recteur. En eflTet, nialgrO les ins-tances rOiterćes du maire et du Conseil municipal, la paroisse resta pres d’un an sans dcsservant. Pendant ce temps, M. Charlćs, recteur de Mahalon, se charge encorc de Meilars. « Cos pauvres gens, dit-il, se jettent sur mes bras. Je leur ai procure jusqu’ici les secours spiriluels que j’etois en droit de leur donner. *
M. Abgrall, pretre ii Pont-Croix, se rendait aussi yolonliers ii Meilars, de jour et de nuit, toutes les fois qu'on avait recours a son ministerc. 11 en fut nominć recteur en Juillet 1814, trouva 1'eglisc « dans un etat alarmant », se lassa vitc et, un an plus tani, exprima le desir d’0tre nominć a Beuzec. Son chirurgien declara quc son client ćtait d’unc « constitution dObile et ner-vcuse, susccptible d’etre irritee lorsqu'cllc serait expo-see ii un air atmospherique vif et froid, que 1'air de la pa roi 58 e dc Meylar etant de cetlc ndture, lui est insa-luble, et que ęclui de Beuzec-Cap-Sizun, en qualitć d’air natal. lui est salutaira*. et M. Ahgrall quitta Meilars. Ia: presbytdrc rcstera encore six mois in-occupć.
Lors de la premióre restauralion, les membres du Conseil niunicipul avaient prćtć serment d’obeissanre et de fidelitć au roi, en ces termcs : « Je jurę et pro* mets ii Dieu de garder obeissunce et fidelitć au Koy, <Ic n’avoir aucune intclligeńcc, de n’assister a aucun conseil, de n’entreprendre aucune liguc qui scroit contraire ii son autoritć, et si, dans le ressort de mes fonctions, ou ailleurs, j’apprends qu’il se traine quel-que chose il son prejudice, je le ferai connaltre au Hoy. >
Dćs le rctour dc Napoleon de Pile d’Klbe, le Conseil municipal ‘se reunit de nouveau pour pretor le ser-ment prescril par le decrct imperial du 8 Avril 1815. Le mairc d’abord : « Je jurę obćissance aux constitu-tions dc PEmpirc et fldelite a PEmpereur. * Ensuite, chacun des autres a fait de menie... »
Les conseillers municipaui de Meilars ćtaient dc PetofTe dont on fait les grands politieicns !
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M. Clćrec, successcur de M. Abgrall, avait trouve son presbytćre dans un etat lamcntable : « Ce n’est pas un jardin que in’a laissć mon digne prćdćcesseur : c’est un misćrable champ ou tout est a detruire. J’ai du paturage pour mes ouailles, et pour longteiups ; aussi les ai-je invitćs & me venir coupcr Pherbe sous les pieds. * 11 ajoute cependant que le voili dans unc des plus jolies maisons qui loge prćtre. « J’ai trouve ici toutes les coinmodites imaginablcs, et cc qu’il y a de prefćrable a tout cela, la paix et la tranquillitć au dedans et au dehors. *