nouvelle d’unc admirable conception du roman ancien, s’ampli(lcr, s’enhardir, s'a!Tincr avec les maitres d’ceuvre qui construisirent les ncfs de Mahalon, de Pluguffan, de Languidou, de Kerinec, etc., et qui de-vait enfin, vers la fin du xir si&cle, ćptiise par ces reu-lisations successives, disparaltre en nous Ićguant Pont-Croix (I). Et parce qu’elle gardę, dans les six. arcades de sa ncf, la preini&re pensće du niaitre ano-nyme qui fut le p£re de cet art nouveau — le roman dit de 1’ćcole dc Pont-Croix —, 1’ćglise de Meilars, sans etre un bijou d’architecture, est interessante.
Les piles du haut sont rectangulaires avec de petits chanfreins sur les arćtes et flancjućes de deux colonnes engagees a leurs extrćmitćs et dans le milieu de leur epaisseur. Les deux piliers du bas, plus greles, sont fornićs du faisceau de plusieurs colounes cantonnćes en etoile. Toutes ces piles sont un peu fortes pour la hauteur et l’ouvcrture des arcades, mais il faut dire que les hases des colonnes, couvcrtes d’unc orneinen-tation variee, ont ete enterrees quand le dallage fut relevć de plus de 60 centimelres. Malgrć tout, 1’ensein-hle possćde une noble et sinipie ćlegance, rehaussee par quelques sculptures ciselćes sur les tailloirs des chapiteaux. Deja, la disposition du tailloir, indepcn-dant du chapiteau, largenient ćvase pour recevoir les sommiers des arcs, est bien accusee, et on remarque, dans les piles en faisccaux du bas de la nef, la formę peu prćcisc encore du chapiteau cubique si souvcnt employć dans la suitę. Un cordon en pierre qui court au-dessus des cintres ajoute encore & la grftce de cet ensemble (2).
(1) Abgrall. ArehUeelurt Hrtlonne. p. 24 u.
(2) Ces lm<N sont les mlcux conwrtfr> grAce u 1’habłlr rrstaura-lion de M. 1'ibM Rolland. — Pendant qu*ll #tall rectrur de Meilars, M. 1'abM Rolland «valt r#unl un grand nombre de document* concrr-nant 1'hlstolre de ccttc parolssr. Nous y avons puls# beaucoup de rcnsrlgnrmrnts que nous utlllsons dans cette nollce. Nous prions M. le Rectrur du Dourg-Dlanc de lrouvcr Id r«xprcssion de notre vlve gratltuds.
Autrcfois, du 'cóte du ch<rur, il existait d'autrcs arcades datant dc la nieme ćpoquc : on en aperęoit les traces dans les cónstructions remaniees au xvir et au xviu* sićcle. *
Mori li er
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A cctle derniere ćpoque, appartient aussi la plus grandę partie du mobilier de 1’eglisc. Le tabcrnaclc et la niche du nialtrc-autel sont finement sculptes. Dans le chocur, se dressc la statuę de saint Melar, patron de la paroisse. II est rcprćscnte en surplis ct camail que recouvre un manteau vert. Ses malns ne sont pas niutilćes. L’une d'ellc tient le sceptre. La couronnc royale reposc sur ses longs cheveux.
Une statuę de Notre Damę des Gr&ces lui fait vis-&-vis. Kile porte 1'Enfant Jesus qui lóve la tcte vers elle dans un niouvement d’unc grace exquise.
Au-dessus du maltre-autel, on voit un grand tableau reprćsentant 1’adoration des Bcrgers, ofTert en 1842 par Louis-Pbilippe au sanctuairc du petit roi martyr, et provenant du musće du Louvre. C’est la reproduc-tion pnrtielle de Poeuvre de Yclasquez.
Dans le transept Nord se trouve une remarquable figurę de Sainte, (ruvre du peintre Massć (1884).
1,’autre lateral du cóte de l’Evangilc est surmontć de trois statues :
Sainte Catherine d’Alexandrie, une epee dans la niain d roi te, un livre dans In niain gauche, ecrasc un docteur minuscule coifle dq turban et arine d'une pique qui s'appuie sur lii roue qui servit & martyriser la Sainte.
Notre Danie dc Bonnes-Nouvcl!cs portant 1’Enfant-Jćsus.
A cótć d’elle, saint Guinal, crossć et mitrć, a une belle physionomic triste.
L’autel lateral Sud nous olTrc deux autres statues :
A gauche, Notre Damę de Bon-Secours, aux longs