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COMPTES RENDUS


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prose roumaine, Mihail Sadoveanu, qui a refait le rćcit du Roman d’Alexandre> de YEsopic, des Mille et Une Nuits, de Barlaam et Joasaph.

Les livres populaires ont connu une large circulation dans tous les pays, car lis plaisaient k leurs contemporains lis plaisaient aux petits gens, aux persćcutes, aux pauvres. Ils plai-^aient aussi k ranstocratie. Le fait qu’ils ćtaient agrćes par toutes les classes de la societe s’ex-plique par le niveau intellectuel gćneralement mediocre de toutes les classes sociales au temps jadis Mais en dćpit de leur umversalitć, les auteurs montrent qu’ils se presentent partout avec le spćcifique national de chaque pays. Ce qui prouve que les livres populaires ont ćtć soumis a <ieux genres de localisation ' l’une, constituee d*ćlements de caractere histonque, ethnographi-que et culturel, 1’autre, de themes folklonques.

Ensuite Tintroduction traite largement de la faęon dont les dits livres ont etć composćs. Jusqu’ici les chercheurs accordaient la premiere place aux Niements de la creation indiyiduelle •de gens cultivćs, lesquels, en raison de leur grandę circulation finirent par tomber dans 1’anony-mat et par prendre nn cachet de folklore Pour Chi^imia et Simonescu le rapport entie livres populaires et folklore est tout autre chose. Avant de possćder une litteratuie ćcnte, les peuples en ont connu une orale, qui a constituć le premier fonds, le fonds le plus nche de la crćation Les auteurs des livres populaires des divers pays ont utilisć largement le fonds de la litterature po-pulaire orale. Les ćditeurs Chipmia et Simonescu amvent k une tres interessante constatation, k savoir que *les textes ecnts n’ont pas constitue les ćlćments qui se retrouvent aujourd’hui dans le folklore mais sont puisćs eux-memes k 1’ancienne littćrature folklonque des peuples, leur •ont assure une circulation et les ont perpćtues. Les peuples n’ont pas attendu de lirę le Roman d* Alexandre pour y emprunter ensuite la croyance dans la signification de la chute des ćtoiles du ciel * (p XXI)

Les ćditeurs aboutissent encore a une autre constatation, c’est que o les textes de litterature populaire ćcnte n’ont pas eu dans leur circulation de formę fixe, m d’umte de fonds, comme ■on en remarque dans les creations individuelles cultivees Les livres populaires ont, la plupart du temps, le caractere de c vanantes • de la creation orale (p. XXV). Et d’expliquer cette cons-tatation k Taide du fait que la litterature populaire ecnte a ete remamee k plusienrs repnses par le meme peuple, d’ou la pluralit^ des vanantes des livres populaires

Ils se livrent encore k une autre observation interessante, k savoir que la circulation des Jivres populaires correspond aussi ^ un certain stade du developpement economique, politique et ^ocial A la haute ćpoque f^odale, quand les mstitutions religieuses predommaient, il circula surtout des ecnts k caractere religieux C*est alors qu’abondent les textes apocalyptiques et hagiographiques de provenance apocryphe, tels YApocalypse de la Mkre de Dieu, La Legende de Sainte Vendrcdi, la Vie de Saint Alexis. Au XVIIe sićcle, la toute-puissance de 1’Eglise declme -et Tinterćt pour la culture profane augmente. C’est alors qu’apparaissent des livres populaires ou persistent encore 1’espnt et la morale de la religion, mais leur fonds est de provenance laique «t folklonque, comme c’est le cas pour le Fiore di Virtii el le Physiologue.

Au XVIII* siecle, sous Tempire de nouveaux changements dans les relations ćconomiques et sociales et sous Tinfluence des ldćes lllumimstes, la litterature populaire laique passe au premier plan. Et ce que l*on goftte alors le plus ce sont Syndipas, les Mille et Une Nuits, le Roman d’Alexandret YEsopie, la Vie de Bertoldo.

Forts de Tappui qne leur offre la littćrature folklonque, les livi'es populaires ont fourni hien des fois de la documentation et des points de depart pour les belles lettres. Souvent, ils ont constitue aussi des motifs d’mspiration pour la peinture, la gravure et la musique. A les ■considerer sous 1’angle de leur contenu et sous celui du but que leurs auteurs se sont propose, Jes 6cnts appartenant a la littćrature populaire rentrent dans deux categones : certains poursui-vent un but educatif , d’autres reprćsentent 1’hćroisme ou les circonslances aussi diverses que difficiles qu’ont connues les hćros de ces recits avant de les surmonter yictoneusement.



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