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Un temoignage documentaire qu’elle cite prćcise «qu’il fut eduąuć et qu’il grandit en Valachie». Une seconde periode roumaine de sa vie fut celle ou il fonctionna en tant qu’hygoumyene du Monastóre Radu-Vod5, en 1670 -juin 1672, quand il devint mćtropolite de PHongrovalachie, jusqu’& sa mort, en dćcembre 1672. L’auteur dćclare avoir considerć Iviritis en tant que «savant grec», car ce terme, «sans omettre Pincertitude des elements historiques sur Pidentitć nationale de cet ćrudit, renvoie k son identitć culturelle, spiritu-elle». Dans ce choix, elle s’est inspirće des Russes du Moyen-Age, qui nommaient tous les representants de P Orient Orthodoxe, “E^TiYEę” et‘Tpaifcoi” Un autre argument est constitue par la langue, que lui-meme considerait «matemelle»ou «notre» langue, ce qui prouverait sa conscience grecque.
NatureIIement,une discussion a ce sujet ne trouve pas sa place ni dans cette these.ni dans notre compte rendu. On peut seulement rappeler que Padministration ottomane designait elle aussi les orthodoxes des Balkans par le nom de «Grecs». La question ne se pose pas vraiment de savoir si Dionysios Iviritis ćtait ou non roumain, ainsi que plusieurs temoignages tendent a le prouver.
Pour ces formes de culture orthodoxes en langue grecque,dues k des intellectuels sud-est europeens, Pessentiel est de bien connaitre Paire de civilisation k laquelle ils appartiennent, les traits communs et les traits spćcifiques de leur personnalite, Pincontestable role que la fierte nationale et larichesse de leurs sources historiques ajouć pour la politique culmrelle des princes et des boyards roumains, ainsi que des intellectuels roumains connaisssant le grec, a partir de la seconde moitie du XVII* siecle. Lorsque des ouvrages de synthese auront a fixer la place de Paisios Ligaridis, de Dionysios Iviritis et des nombreux professeurs et erudits grecs qui participent a la vie intellectuelle des Pays roumains pendant les regnes de la fin du XVII* siecle, on sera k meme de constater que Porigine ethnique de ces demiers ne s’effaęait pas, contribuant a imposer des traditions roumaines de politique et des culture, tout en donnant un nouvel essor k Pimprimerie grecque.
C’est grace a un travail achame et competant, semblable a celui qu’01ga Alexandropoulou a consacre a sa these,qu’on pourra progresser dans la connaissance de la vie intellectuelle encore peu connue du XVII* siecle balkanique.
Comeiia Papacostea-Danielopolu
Test i letterari italiani tradotti in greco (dal 500 ad oggi), a cura di Mario VITTI, Rubettino
Editore, Messina ,1994,488p.
Qui connait Viterbe, la ravissante petite ville des Papes, regrettera de ne pas avoir pris part au colloque qui s’y est deroule en mai 1993 et dont les actes n’ont etć distribues qu’en 1995. Le professeur Mario Vitti, president de PAssociation Nationale (italienne) des Etudes Neogrecques, qui fut la cheville ouvriere de cette reunion savante, a rassemble trente-cinq contributions bien documentees a la critique et a Phistoire des traductions de Pitalien en grec moderae, ce qui constitue un temoignage de la vitalite de cette tradition et de Pinteret constant qu,elle suscite encore.
Un premier groupe d’etudes conceme le pćtrarquisme en Chypre (Communications de M. Peri, M. Cortelazzo, L. Marcheselli Loukas). Bernard Bouvier s’arrete k un manuscrit de Turin, provenant de la cour royale chypriote:celui-ci contient des vers latins et franęais mis en musique (probablement,avant 1434, datę des noces d’Anne de Lusignan avec Louis de Savoie, comte de Geneve). Autre centre de la litterature post-byzantine, la Crete a fourni leurs sujets k Giuseppe Spadaro, qui reconnait chezAchelis et Komaros Pinfluence de PArioste,